Pendant la cérémonie d'investiture, les forces de sécurité ont dispersé à coups de matraques des centaines de manifestants qui criaient "Mort au dictateur" dans les rues du quartier du Parlement, selon des témoins. Certains portaient des tee-shirts verts, la couleur de l'opposition réformatrice.
Une femme brandissait une bannière avertissant les dirigeants iraniens que s'ils n'écoutaient pas le peuple, ils seraient renversés, comme le Shah d'Iran par la révolution islamique en 1979. Des témoins ont fait état d'une dizaine d'arrestations. Les médias, surtout étrangers, sont tenus à l'écart des manifestations par les autorités.
Selon la chaîne publique Press TV, plus de 5.000 membres des forces de sécurité avaient été déployés autour du Parlement et la police effectuait des patrouilles, l'opposition ayant appelé à des manifestations.
Les principaux avocats de la réforme réformateurs ont boycotté l'investiture -les anciens présidents Akbar Hachémi Rafsandjani et Mohammad Khatami, ainsi que le chef de file des réformateurs, Mir Hossein Moussavi, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle, et l'autre candidat réformateur malheureux à ce scrutin, Mehdi Karroubi. Le seul rival conservateur de M. Ahmadinejad à l'élection, Mohsen Rezaei, extrêmement critique envers le président, brillait également par son absence.
Le président du Parlement, Ali Larijani, a en revanche assuré que 273 des 290 députés étaient présents, mais l'opposition à la chambre affirme sur un site Web que 53 de ses élus étaient absents et que certains sont sortis pendant le discours en signe de protestation.
"Je jure ici par Dieu tout puissant de protéger le système de la Révolution islamique et la Constitution. Je ne m'épargnerai aucun effort pour sauvegarder les frontières de l'Iran", a déclaré Mahmoud Ahmadinejad lors de la cérémonie.
Le président a axé son discours d'investiture sur l'économie et la justice sociale, la lutte contre corruption, les grands thèmes de sa plate-forme électorale, ainsi que sur la politique étrangère, mais en adoptant un ton moins va-t-en-guerre qu'à l'accoutumée. Le 16 juillet encore, il réaffirmait la détermination de l'Iran à poursuivre son programme nucléaire controversé et exigeait des excuses des Etats-Unis pour leur ingérence dans les élections iraniennes.
Mercredi, le chef de l'Etat fait allusion aux Etats-Unis et autres pays occidentaux que Téhéran accuse de soutenir la contestation. Washington, Londres, Paris, Berlin et Rome n'ont pas adressé de félicitations au président iranien pour sa réélection.
"Certains pays n'ont pas reconnu ces élections ni ne nous ont adressé leurs félicitations. Ils ne respectent pas les droits des autres nations et pourtant ils se prétendent les mètres-étalons de la démocratie. Personne en Iran n'attend de félicitations de personne", a lancé M. Ahmadinejad sous les applaudissements des parlementaires. "Nous devons jouer un rôle clef dans la conduite du monde", a-t-il poursuivi, "nous ne resterons pas silencieux, nous ne tolérerons pas l'irrespect, les interférences et les insultes".
"Joignons nos mains alors qu'ensemble nous avançons vers les objectifs que nous nous sommes fixés", a ajouté M. Ahmadinejad en guise d'appel à l'unité nationale. Il a de nouveau averti que son gouvernement "ne tolérerait aucune violation de la loi" et accusé les ennemis de l'extérieur d'avoir soulevé "un nuage de poussière" pour voiler la réalité de la victoire de la volonté du peuple.
Avant cette investiture devant le Majlis, le Guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, avait officiellement validé lundi la réélection d'Ahmadinejad. Voulue comme un signe d'unité du régime, la cérémonie avait, là aussi, été boycottée par les partisans les plus en vue des réformes. Même des conservateurs critiquent les violences qui ont marqué les protestations contre les résultats officiels.
Les manifestations se sont soldées par au moins 30 morts et des centaines d'arrestations depuis le 12 juin, selon les autorités, et beaucoup plus selon l'opposition et des défenseurs des droits de l'Homme iraniens ou étrangers qui dénoncent des rafles de dissidents. Les mêmes condamnent le procès d'une centaine de personnalités de l'opposition et de manifestants accusés de remettre en question le système islamique, qui s'est ouvert samedi à Téhéran et doit reprendre jeudi.
Source: Associated Presse via Yahoo News
Une femme brandissait une bannière avertissant les dirigeants iraniens que s'ils n'écoutaient pas le peuple, ils seraient renversés, comme le Shah d'Iran par la révolution islamique en 1979. Des témoins ont fait état d'une dizaine d'arrestations. Les médias, surtout étrangers, sont tenus à l'écart des manifestations par les autorités.
Selon la chaîne publique Press TV, plus de 5.000 membres des forces de sécurité avaient été déployés autour du Parlement et la police effectuait des patrouilles, l'opposition ayant appelé à des manifestations.
Les principaux avocats de la réforme réformateurs ont boycotté l'investiture -les anciens présidents Akbar Hachémi Rafsandjani et Mohammad Khatami, ainsi que le chef de file des réformateurs, Mir Hossein Moussavi, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle, et l'autre candidat réformateur malheureux à ce scrutin, Mehdi Karroubi. Le seul rival conservateur de M. Ahmadinejad à l'élection, Mohsen Rezaei, extrêmement critique envers le président, brillait également par son absence.
Le président du Parlement, Ali Larijani, a en revanche assuré que 273 des 290 députés étaient présents, mais l'opposition à la chambre affirme sur un site Web que 53 de ses élus étaient absents et que certains sont sortis pendant le discours en signe de protestation.
"Je jure ici par Dieu tout puissant de protéger le système de la Révolution islamique et la Constitution. Je ne m'épargnerai aucun effort pour sauvegarder les frontières de l'Iran", a déclaré Mahmoud Ahmadinejad lors de la cérémonie.
Le président a axé son discours d'investiture sur l'économie et la justice sociale, la lutte contre corruption, les grands thèmes de sa plate-forme électorale, ainsi que sur la politique étrangère, mais en adoptant un ton moins va-t-en-guerre qu'à l'accoutumée. Le 16 juillet encore, il réaffirmait la détermination de l'Iran à poursuivre son programme nucléaire controversé et exigeait des excuses des Etats-Unis pour leur ingérence dans les élections iraniennes.
Mercredi, le chef de l'Etat fait allusion aux Etats-Unis et autres pays occidentaux que Téhéran accuse de soutenir la contestation. Washington, Londres, Paris, Berlin et Rome n'ont pas adressé de félicitations au président iranien pour sa réélection.
"Certains pays n'ont pas reconnu ces élections ni ne nous ont adressé leurs félicitations. Ils ne respectent pas les droits des autres nations et pourtant ils se prétendent les mètres-étalons de la démocratie. Personne en Iran n'attend de félicitations de personne", a lancé M. Ahmadinejad sous les applaudissements des parlementaires. "Nous devons jouer un rôle clef dans la conduite du monde", a-t-il poursuivi, "nous ne resterons pas silencieux, nous ne tolérerons pas l'irrespect, les interférences et les insultes".
"Joignons nos mains alors qu'ensemble nous avançons vers les objectifs que nous nous sommes fixés", a ajouté M. Ahmadinejad en guise d'appel à l'unité nationale. Il a de nouveau averti que son gouvernement "ne tolérerait aucune violation de la loi" et accusé les ennemis de l'extérieur d'avoir soulevé "un nuage de poussière" pour voiler la réalité de la victoire de la volonté du peuple.
Avant cette investiture devant le Majlis, le Guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, avait officiellement validé lundi la réélection d'Ahmadinejad. Voulue comme un signe d'unité du régime, la cérémonie avait, là aussi, été boycottée par les partisans les plus en vue des réformes. Même des conservateurs critiquent les violences qui ont marqué les protestations contre les résultats officiels.
Les manifestations se sont soldées par au moins 30 morts et des centaines d'arrestations depuis le 12 juin, selon les autorités, et beaucoup plus selon l'opposition et des défenseurs des droits de l'Homme iraniens ou étrangers qui dénoncent des rafles de dissidents. Les mêmes condamnent le procès d'une centaine de personnalités de l'opposition et de manifestants accusés de remettre en question le système islamique, qui s'est ouvert samedi à Téhéran et doit reprendre jeudi.
Source: Associated Presse via Yahoo News
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