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Libertés Sans Frontières(LSF) est une association loi 1901 qui lutte pour le respect des libertés au moment où, dans la plupart de pays aux régimes dictatoriaux, les libertés fondamentales sont obstruées.


Ahmat Yacoub
Ahmat Yacoub
Au nom des Libertés Sans Frontière, et grâce aux nouvelles possibilités numériques qui constituent un progrès pour les libertés, nous offrons cette tribune à tous ceux qui se respectent et respectent les autres pour que tous ensemble nous oeuvrons pour un monde sans haine.

Dabio n'est pas un site d'acutalité à temps réel. Il traîte en prorité les cas en rapport avec les droits de l'Homme et la Liberté d'expression. Libertés Sans Frontières entreprend des nouvelles formes d’actions pour défendre les sans voix, les opprimés ; diffuser des analyses sur des différentes situations en rapport avec les droits de l’Homme ; et inciter la jeunesse à s’exprimer dans le plus grand respect de l’autre.

Libertés Sans Frontières est ouverte à toute personne sans tenir compte de sa nationalité à condition qu’il accepte les textes régissant l’Association. A ce titre un formulaire sera à la disposition des nouveaux candidats.

Je saisis cette occasion pour présenter mes remerciements à Henri et Sylvie et à tous ceux qui ont apporté leurs contributions à la réalisation de cette tribune.

Ahmat M. Yacoub
Président des Libertés Sans Frontières, L.S.F
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International

"A chaque fois que les rebelles attaquent, nous sommes directement mis en cause par Idriss Déby", s'insurge un haut responsable soudanais.


Tchad/France/Soudan: Le jeu de cache-cache
Profitant du Sommet Afro-européen qui se tient à Lisbonne du 8 au 9 décembre, les présidents tchadien et soudanais se sont entretenus sur les dossiers qui les préoccupent. Cette rencontre intervient deux jours après les échanges des correspondances entre les deux chefs d’Etat, dont le contenu n'a pas été divulgué. Le message du Président Idriss Déby a été remis à son homologue soudanais lors de la visite à Khartoum d'une forte délégation tchadienne avant le sommet de Lisbonne.

"A chaque fois que les rebelles attaquent, nous sommes directement mis en cause par Idriss Déby", s'insurge un haut responsable soudanais. Le Président soudanais Oumar Elbéchir a demandé à son homologue tchadien de privilégier le dialogue avant de recourir au tapage médiatique contre le Soudan. Il faut rappeler qu’il y a quelques jours, le Premier Ministre tchadien, Nouradine Kassiré Coumakoye disait que "le président soudanais Omar Hassan Elbéchir perd le sommeil et veut empêcher cette force de venir parce qu'il pense qu'elle constitue un danger pour lui." Une accusation rejetée par le Soudan qui appelle, pour la première fois, gouvernement et mouvements rebelles tchadiens à respecter l'accord signé en Libye et d’œuvrer pour la recherche d'une paix durable au Tchad. "Ce qui se passe au Tchad, est une affaire intérieure avec laquelle le Soudan n'a rien à voir" a souligné à cet égard le Ministère Soudanais des Affaires Etrangères dans une déclaration.

Pour mémoire, le lundi 26 novembre, forces gouvernementales et rebelles de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) s’étaient violemment affrontés. Ces affrontements avaient ainsi mis fin au cessez-le-feu instauré suite aux accords de paix conclus un mois plus tôt à Syrte en Libye. Les combats auraient fait dans les deux camps des milliers de morts. Dès le premier jour des affrontements, le régime tchadien avait accusé les soudanais d'avoir armé les rebelles tchadiens dans le but de bloquer le déploiement à l'est du Tchad de la force de maintien de la paix européenne chargée par les Nations unies de protéger les réfugiés (Eufor). Il apparait qu’une telle déclaration visait à gagner la sympathie de la communauté internationale, plus précisément de la France, allié historique du Tchad.

Même si la France était réservée au départ, la "bêtise" des rebelles de l'UFDD de considérer qu'ils sont officiellement en état de belligérance avec la France, a poussé le Président français Nicolas Sarkozy à confirmer le déploiement de l'EUFOR au Tchad.

"Dorénavant, l'UFDD se considère en état de belligérance contre l'armée française ou toutes autres forces étrangères sur le territoire national", avait affirmé l’UFDD dans un communiqué signé Mahamat Hassane Boulmaye, porte-parole du mouvement. Cette information fut relayée par le secrétaire général du mouvement, Dr. Abakar Tollimi sur RFI, Dr. Mahamat Cherif Jako, chargé de la communication arabe de l'UFDD, sur la chaine de télévision Aljazeera, tandis que le Docteur Albissaty Allazam appelait à une Intifada anti-française.

"Si on décide d'envoyer d'un côté de la frontière une force européenne, de l'autre côté une force mixte, c'est bien qu'il y a des problèmes, des affrontements, des difficultés", a dit devant la presse lors du 26e sommet franco-italien à Nice le Président Français. Certes, la sortie du Président Sarkozy reste pour l'instant une simple déclaration d'intention puisque l'Union Européenne peine à déployer ses soldats (environ 4.000 hommes). Des retards sont en effet constatés et les observateurs pensent que cette force européenne ne pourra pas se déployer avant janvier voire février 2008 surtout qu'il s'agit aussi de mettre à sa disposition des moyens de transport aérien (hélicoptères, avions) en plus des équipements de communication sophistiqués et de matériels médicaux.

Pourtant, ce ne sont pas ces moyens logistiques qui font défaut aux pays européens. Il faut dire qu’aller investir de tels moyens, sans contrepartie, dans un pays pauvre comme le Tchad n’est pas très attrayant. Et puis le Tchad n'est pas l'Irak où tous les occidentaux se sont bousculés pour se partager la manne pétrolière.

Par ailleurs, l’autre souci européen demeure l'implication militaire de la France au Tchad. Celle-ci laisse en effet les alliés européens perplexes. Les autrichiens se disent inquiets de l'implication de la France et se demandent si cela n’aurait pas de répercussions sur la mission de l'Eufor. Forte d'une présence militaire au Tchad depuis le 10 février 1986, la France ne se prive pas de défendre ses intérêts stratégiques et économiques à travers des régimes violents peu soucieux du développement du pays. Les 1.100 soldats français sont au Tchad avec pour mission prioritaire de fournir des renseignements aux forces tchadiennes sur les positions des rebelles et sur toute tentative de renversement d’un pouvoir qu'ils estiment à tort servir leurs intérêts.

Plus inquiétant est le fait que le gouvernement tchadien est incapable de proposer une voie de sortie de crise. De leur côté, les opposants ne sont pas non plus en mesure de s'unir pour proposer une vision commune claire. La France semble attendre le pourrissement total de la situation pour contribuer à la paix un peu comme ce fut le cas en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, on ne peut que constater que tous les accords de paix sont caducs, toutes les initiatives sont obsolètes. Cette situation n’étant pas tenable sur le long terme, les parties impliquées doivent avoir le courage d’enterrer la hache de guerre afin d'étudier ensemble et, dans le respect des uns et des autres, les voies qui pourraient conduire le Tchad vers une paix durable. Pourrions-nous, pour une fois et pour l’amour de notre pays, oublier nos intérêts égoïstes et claniques, pour ne songer qu’au devenir du Tchad dans l'intérêt des futures générations ?

Ahmat Yacoub
Ex-Directeur Général d'Alwihda
Président de Libertés Sans Frontières
Membre du COMPAS
www.dabio.net
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Afrique/Tchad

Le Darfour, signifiant « maison des Four » ou « Fòòra » en fūr. C' est une région de l'ouest du Soudan, dans le désert du Sahara. Elle est majoritairement peuplée par des populations musulmanes comme l'est du Soudan (Administrativement, le Darfour se compose de plusieurs provinces : Gharb Darfour (capitale Al-Genaïna), Chamal Darfour (capitale Al Fachir) et Djanoub Darfour (capitale Nyala). Elle est riche en uranium et cuivre.


La chronique du Darfour est celle de conflits entre les populations, composées essentiellement de bergers (éleveurs) et de paysans, qui se disputent l’eau et le pâturage. Dans leurs déplacements entre le nord et le sud de la région suivant la saison des pluies, les bergers, traversent avec leurs troupeaux les terres des paysans, d’où naissent des accrochages entre, d’un côté, les nomades qui tentent de sauver leurs animaux de la famine et, de l’autre côté, les sédentaires qui protègent leurs cultures. Dans ce pays riche en ressources, laissé à l’abandon, l’explosion démographique a rendu plus violente la compétition pour l’eau et l’espace. L’administration est quasi-inexistante depuis les années 80, après la chute du régime du général Niméri. La régulation traditionnelle des conflits, fondée sur le respect par les nomades d’itinéraires et de périodes précises de transhumance, a commencé à s’effondrer avec la grande sécheresse et la famine du milieu des années 1980 surtout avec l’arrivée au pouvoir, en 1989, dans les deux pays, Soudan et Tchad, des régimes militaires. Depuis, le Darfour est en crise. Les gouvernements ne s’intéressent pas ou du tout au développement de la région. L’eau commence à être rare, la situation s’y détériore année après année. Les affrontements entre des tribus dites de la même ethnie ne manquent pas : les “Mahiria” contre les “Bani Halba”, tribus dites “arabes” et les “Zaghawa” contre les “Mima” tribus dites”africaines”. En réalité, les conflits entre ces tribus relevaient, tout au long de l’histoire, de la seule concurrence sur les ressources de la région mais il y a eu un mécanisme traditionnel entre tribus qui permettait toujours de contenir les conflits et maintenir la paix entre les différentes composantes de la société de la région. Le prochain article développera tous ces thèmes dans l'espoir d'un débat fraternel. La zone commentaire n'est pas soumise à censure. Ahmat Yacoub
Commentaires (1) | Permalien Facebook Twitter LinkedIn Digg Google Viadeo Pinterest Mercredi 12 Décembre 2007 - 22:30 22:30
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