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Espace post-soviétique (URSS)

Kiev - Guingamp: qui sont ces supporteurs "ultras" ukrainiens accusés de racisme et au lourd passif de violences


Lorsque les suporteurs de Guingamp découvrent le fascisme ordinaire à Kiev
Après ceux de Saint-Etienne, les supporteurs guingampais ont subi la loi d'une équipe ukrainienne... et de ses supporteurs. Jeudi 26 février, l'En Avant Guingamp a été éliminé de la Ligue Europa en s'inclinant (3-1) en Ukraine face au Dynamo Kiev. Une rencontre surtout marquée par l'irruption de hooligans locaux sur le bord du terrain, déterminés à attaquer la vingtaine de supporteurs bretons qui avait fait le déplacement.

Ces derniers ont été forcés de quitter l'enceinte en prenant la fuite en taxi pour aller se réfugier dans leur hôtel, tandis que les supporteurs du Dynamo Kiev affrontaient les stadiers, obligeant l'arbitre à interrompre le match pendant une dizaine de minutes. Si un drame a été évité de justesse, ces événements ne sont pas si surprenants, quand on connaît la réputation et surtout le passif des "ultras" ukrainiens.

"Ultras" et hooligans, mêmes combats

En décembre dernier, 11 supporteurs stéphanois avaient déjà été blessés à Dnipropetrovsk lors d'affrontements avec leurs homologues ukrainiens, là aussi en marge d'un match de Ligue Europa. Un fan des Verts avait par la suite décrit "une vraie scène de guerre", affirmant que les supporteurs du Dnipro Dnipropetrovsk les attendaient et les avaient agressés avec "des armes, des couteaux, des pistolets à grenaille, des barres de fer" et des "gants de combat".

Selon le site Footballski, spécialisé dans le football des pays de l'Est, "la confusion entre ultras (les supporteurs les plus actifs et fidèles, ndlr) et hooligans est monnaie courante dans beaucoup de cercles médiatiques et énerve souvent les puristes" mais "il existe pourtant certains coins d’Europe de l’Est où les deux mouvements se marient parfaitement", à l'image de l'Ukraine, où l'origine de la violence des supporteurs est à chercher dans l'histoire du pays.

Dès la fin des années 1950, des groupes de supporteurs se sont ainsi formés en Ukraine, alors partie intégrante de l'URSS, pour "se mesurer aux fans des clubs moscovites", souligne Footballski. Les supporteurs les plus radicaux défendent alors l'indépendance de l'Ukraine et profitent de l'enceinte des stades pour exprimer leur nationalisme, avec chants et drapeaux. Ce qui ne plaît évidemment pas au pouvoir soviétique.

Solidarité nationaliste

Dans les stades, les affrontements avec les supporteurs russes et la police sont alors coutumiers, tandis qu'une solidarité se met en place entre les fans des différents clubs ukrainiens. Cette solidarité existe encore et a même été renforcée par la crise dans l'Est du pays. Comme l'explique Francetvinfo, les supporteurs "s'unissent pour la défense de l'Ukraine", "y compris ceux des clubs de l'Est, dont le Chakhtar Donetsk" dirigé par le milliardaire pro-russe Rinat Akhmetov, ou ceux du Metalist Kharkiv, dont le président a dû s'exiler.

Lorsque les suporteurs de Guingamp découvrent le fascisme ordinaire à Kiev
Les "ultras" ukrainiens ont même signé un "pacte de non-agression", précise Footballski, où ils s'engagent notamment à ne plus se battre (entre eux) et à ne plus s'en prendre verbalement ou physiquement à un autre club ukrainien, même rival. Cette solidarité nationaliste va même plus loin, note France Info, à tel point que les supporteurs sont devenus des soutiens et parfois des recrues pour les soldats ukrainiens qui combattent les rebelles pro-russes dans l'Est.

Comme l'explique la radio sur son site, les "ultras" collectent de l'argent, des équipements ou encore des vivres pour les soldats. "Nos garçons sont au combat, ils meurent, c’est plus important que n’importe quel match" expliquait ainsi l'un des responsables des fans du Dynamo Kiev avant le match face à Guingamp. Certains vont plus loin et "s’engagent dans des bataillons, des groupes paramilitaires", raconte encore France Info.

Des "ultras" proches de l'extrême-droite

Actuellement, "plusieurs dizaines" d'entre eux combattraient les séparatistes sur le front. "Plusieurs de mes amis sont partis à la guerre, en ce moment ils sont près de Marioupol où ils sont engagés dans le bataillon Azov", précise un autre responsable des supporteurs de Kiev interrogé par France Info. Ce bataillon Azov (devenu depuis régiment Azov) est une unité paramilitaire intégrée à la garde nationale ukrainienne et composée exclusivement de volontaires.

Lorsque les suporteurs de Guingamp découvrent le fascisme ordinaire à Kiev
Accusé d'avoir commis de nombreuses exactions et de violations répétées des droits de l'homme, le régiment Azov est soutenu par Secteur droit, un parti ultra-nationaliste qui a participé aux manifestations d'Euromaïdan. Ce parti est souvent considéré comme néo-nazi et antisémite, notamment par les pro-russes et la Russie.

Comme le souligne Francetvinfo, le principal club de supporteurs "ultras" du Dynamo Kiev s'appelle d'ailleurs le White Boys Club ("club des garçons blancs"). Parmi ses emblèmes, un aigle qui rappelle étrangement celui de l'Allemagne nazie, ou encore des croix celtiques brandies en tribunes, le tout accompagné de chants xénophobes qui ont valu plusieurs condamnations au club, notamment en coupe d'Europe.

"Nous ne nous soulevons pas pour entrer dans l'Europe, ni pour Ioulia , Arseni, Oleg ou Vitali (une référence aux représentants de l'opposition pro-européenne, ndlr), mais pour Kiev, pour notre ville, pour notre pays, pour notre honneur" précisaient les "ultras" du Dynamo Kiev en janvier 2014, lorsqu'ils avaient appelé à la mobilisation contre le président de l'époque, Viktor Ianoukovitch. Ils s'étaient ensuite particulièrement impliqués sur la place Maïdan de Kiev, contribuant à la chute du régime soutenu par la Russie.

Des supporteurs du Karpaty Lviv en 2012
Des supporteurs du Karpaty Lviv en 2012
http://www.huffingtonpost.fr/2015/02/27/kiev-guingamp-supporteurs-ukrainiens-racisme-violences_n_6767064.html

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