Barack Obama, vient de conclure une visite officielle à Cuba, la première d’un président des Etats-Unis depuis 1928. Cette visite fait suite à une série de mesures allant dans le sens d’une normalisation des relations entre les deux pays, rompues depuis 1961, année de la proclamation du caractère socialiste de la révolution. Les relations diplomatiques ont ainsi été rétablies en décembre 2014, ce qui s’est traduit par la réouverture d’ambassades dans chacun des deux pays. Les visites de citoyens états-uniens vers Cuba ont été assouplies ainsi que certaines transactions commerciales et financières.

Le changement d’attitude des Etats-Unis marque la défaite de la politique impérialiste menée par ce pays à l’encontre d’un peuple souverain, et peut-être le début de la fin d’une anomalie historique. Pendant plus de cinquante ans, le peuple et le gouvernement cubains auront ainsi tenu tête à la première puissance économique et militaire mondiale malgré toutes les difficultés, le blocus, le terrorisme d’Etat et la propagande.

Dans une période cruciale pour Cuba d’actualisation de son modèle socialiste, la visite de Barack Obama et la normalisation des relations diplomatiques et économiques peuvent contribuer au développement de l’île et ouvrir la voie à des coopérations renforcées dans des domaines tels que la santé, la culture ou le sport, où Cuba est en pointe.

Si des avancées ont été obtenues, elles ne sont que le commencement d’un processus nécessaire et ne signifient pas la fin de la volonté hégémonique des États-Unis. Comme l’a clairement affirmé le ministre des Affaires étrangères cubain, Bruno Rodríguez Parrilla, « L’embargo est et continuera à être l’obstacle le plus important au développement de Cuba et est la cause de privations pour notre peuple. Sa chute sera essentielle à la normalisation des relations, de même que le territoire de Guantánamo doit être restitué à notre peuple ».

De même, la normalisation des relations ne fera pas disparaître les profondes divergences idéologiques et politiques entre Cuba et les Etats-Unis. La vigilance est donc de mise face aux volontés réaffirmées de changement de régime de la part du gouvernement états-unien.

À l’occasion de cette rencontre historique, le MJCF salue le peuple cubain pour sa ténacité exemplaire et l’assure de sa pleine solidarité. Nous saluons particulièrement nos camarades de l’Union des jeunes communistes. Tout comme 191 États lors du dernier vote de l’Assemblée générale de l’ONU, nous exigeons la levée de l’embargo illégal imposé par les États-Unis. Nous demandons également la fermeture de la base de Guántanamo et le respect de l’intégrité territoriale de Cuba. Face aux volontés déstabilisatrices, nous exprimons notre appui à la souveraineté de Cuba dans la construction de son propre modèle de socialisme.