UA-78951395-1
Page

AFRIQUE- ECONOMIE-L’Afrique doit miser sur son propre marché intérieur pour se développer (expert)


Rédigé le Lundi 24 Avril 2017 à 13:02 | Lu 69 fois | 0 commentaire(s)



L’Afrique doit miser sur son propre marché intérieur pour se développer (expert)


L’Afrique doit miser sur son propre marché intérieur, en comptant en même temps sur son industrialisation, pour se faire une place dans le concert des nations et assurer son développement, a préconisé le consultant sénégalais El Hadji Alioune Diouf, expert en commerce international. "L’Afrique doit compter d’abord sur son propre marché intérieur, qui est l’un des meilleurs dans le monde, car étant un marché vierge", a souligné M. Diouf dans un entretien à des journalistes sénégalais. Il était l’un des animateurs d’un atelier de formation organisé à l’intention des membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES), sur le thème : ’’Les incidences du Brexit dans la signature de l’ accord de partenariat économique entre l’UE et l’Afrique de l’Ouest".

Une rencontre de deux jours (vendredi et samedi), qui s’est tenue à Saint-Louis. "Il y aura certainement des difficultés avec les différentes expériences d’intégration en Afrique, car il ne peut pas y avoir plusieurs régimes commerciaux’’ sans que cela n’ait des "conséquences sur les relations commerciales’’ en Afrique, a soutenu l’expert. "Ce qui m’inquiète le plus en Afrique, c’est le manque de vision stratégique des Africains et non la politique des grandes puissances", a souligné M. Diouf, donnant en exemple la zone de libre-échange continentale africaine. "Je ne vois pas en quoi cette zone de libre-échange continentale peut favoriser une politique d’industrialisation de l’Afrique", a estimé le consultant en commerce international.

Selon El Hadj Alioune Diouf, ’’le vrai problème" du continent réside dans "le manque de politiques d’industrialisation, l’Afrique ne pouvant pas continuer à vendre ses matières premières en l’état" et espérer "jouer un rôle important dans le concert des nations". "L’Afrique a une population qui dépasse 800 millions d’habitants et l’on pense que d’ici à 2030", le continent "sera la première puissance démographique du monde et devrait abriter vers 2050 la moitié de la population mondiale", a ajouté le consultant. Les Africains doivent dès maintenant entamer "une réflexion stratégique" sur la manière de "mettre en commun les richesses africaines" et "développer des champions dans les différents domaines", a préconisé M. Diouf.

De même, si les Africains "veulent accroître" le niveau des échanges intra-régionaux, "il faut qu’ils soient capables de mettre en place les infrastructures nécessaires", a-t-il indiqué. Dans la même perspective, "s’ils veulent accroître les investissements africains comme étrangers directs, ils doivent avoir des stratégies sectorielles de développement’’ et se doter d’"une vision stratégique", a insisté M. Diouf. "Il faut que l’on décide d’aller à l’industrialisation pour pouvoir développer l’agriculture, avoir les outils qu’il faut pour que tout le monde puisse exploiter les produits de la forêt" de l’agriculture et les ressources halieutiques, en vue de "transformer structurellement nos économies", a suggéré l’expert en commerce international.

A partir des ressources maritimes et minières dont regorge le continent, "nous pouvons avoir de la valeur ajoutée avec la transformation de ces produits", a indiqué El Hadj Alioune Diouf, insistant sur les "potentialités économiques énormes" du continent africain. Selon M. Diouf, l’Afrique doit prendre "les mesures qu’il faut, identifier ses propres priorités et apporter la rigueur qu’il faut pour mettre en place ses politiques qui vont, demain, conduire à son développement".





Entête
Suivez-nous