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Au-delà des récurrentes fuites au baccalauréat: les Sénégalais sont-ils des tricheurs dans l’âme ?


Rédigé le Samedi 8 Juillet 2017 à 10:19 | Lu 62 fois | 0 commentaire(s)


Au-delà des récurrentes fuites au baccalauréat: les Sénégalais sont-ils des tricheurs dans l’âme ?


Au-delà des récurrentes fuites au baccalauréat: les Sénégalais sont-ils des tricheurs dans l’âme ?
La «démission» du Directeur de l’Office du Bac, Babou Diaham, n’y fait rien. Le mal est déjà fait. Telle une lame de fond, la tricherie a atteint des proportions démesurées dans la société sénégalaise naguère encline dans la vertu et les valeurs. Alors, les fuites au bac sont-elles une goutte d’eau dans la mer ? C’est tout comme.
L’actualité sénégalaise ne bruit, depuis quarante-huit (48) heures, que des «fuites» à l’édition 2017 du Baccalauréat. Un phénomène devenu tellement récurrent, d’autres diront d’une banalité déconcertante, qu’il n’émeut plus personne. Normal, quand on vit dans une société dont la capacité d’indignation n’est plus, depuis belle lurette, qu’une simple vue de l’esprit. Bref, ce qui vient de se passer ne surprend, à dire vrai, personne. D’ailleurs, pas plus tard que lors des épreuves anticipées de philosophie, de fortes rumeurs, rapidement étouffées dans l’oeuf, alertaient sur des fuites. Au lieu de prendre les mesures conservatoires, comme il sied en de pareilles circonstances, l’indéboulonnable Directeur de l’Office du Baccalauréat, Babou Diaham, monte sur ses grands chevaux, crie au scandale et, cerise sur le gâteau, annonce une «plainte contre x» pour diffusion de fausses nouvelles. Rattrapé, aujourd’hui, par les turpitudes de ses collègues et/ou collaborateurs, M. Diaham, sans doute touché par le syndrome de la routine pour avoir passé 25 ans dans un poste, annonce la tenue, dans les prochains jours, d’une rencontre aux fins de réfléchir sur un «Bac nouvelle formule». Rien que ça ! Aussi, à l’instar d’autres compatriotes ayant eu, par le passé, à soulever la clameur populaire, il mise, comme à l’accoutumée, sur ce qu’il est convenu d’appeler, prosaïquement, sous nos tropiques l’amnésie des Sénégalais.
Passe-droits
Aussi, à y voir de près, c’est comme si la société encourageait, sans avoir l’air d’y toucher le moins du monde, la courte échelle et les passe-droits. Entre les craintes de fraudes aux élections qui refont surface à chaque scrutin, les faux Cv qui peuplent l’administration et le secteur privé, au point de gangréner la quasi-totalité des secteurs de l’économie nationale, il y a, comme qui dirait, une sorte de gentleman-agreement pour laisser la tricherie vampiriser le corps social. En effet, ils sont nombreux, ces hauts fonctionnaires et autres Dg, à se prévaloir de titres et qualités qu’ils n’ont jamais eus. Quid de ces bandits à col blanc qui, par des tours de passe-passe dignes d’Arsène Lupin, dribblent, avec des complicités à des niveaux insoupçon­nés, les services du fisc. Et, c’est pour dire le moins. Pour rappel, voilà bientôt deux ans, que l’affaire de de triste mémoire, dite des élèves-maîtres, tenait le haut du pavé. De quoi s’agissait-il ? D’une tricherie industrielle, le mot n’est pas trop fort, dont les ramifications partaient du Cabinet du ministre de l’Éducation nationale Serigne Mbaye Thiam aux salles de correction de ce concours de recrute­ment, on en est venu, au finish, pour faire bonne figure, à la suspension de quelques lampistes. Ni plus, ni moins. Et, voilà que la police, un corps d’élite qui doit être aux antipodes du vice, s’invite dans ce mélodrame. Allusion faite au renvoi de 49 élèves de la 44ème promotion de l’École nationale de police et de la formation per­manente (Enpfp) au motif qu’ils seraient de … taille courte.





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