la proposition des parlementaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de limitater à trois au maximum, le nombre d’enfants par femme dans la sous-région, d’ici 2030 ne fait pas l'unanimité au sein des intellectuels africains.
Interrogé par nos confreres du site d'acrualités limameti.com Alassane Soulzymane Faye représentant d’Enda Jeunesse Action livre ici son point de vue sur la question. "Ce sont des thèses malthusiennes. En plus, c’est une proposition qui ‘’ne sied pas’’ donc qui ne cadre pas avec les realités africaines‘’En fait, le problème du développement en Afrique, ce n’est pas une question démographique. Si nous calculons la densité d’un pays comme la Hollande, elle est surpeuplée par rapport à la Côte d’Ivoire’’, argumente-t-il. "Cette déclaration des parlementaires de la Cedeao a été faite dans un contexte particulier, et c'est parce qu’un président français(Emmanuel Macron) a annoncé que l’indice de fécondité en Afrique est élevé et c'est ce qui est la cause du sous-développement.
‘’C'est une thèse véritablement erronée et dépassée. J’ai été meurtri d’apprendre que nos dirigeants africains ont soufflé dans la même trompette, jouent la même partition,la même musique.Mao le disait assez souvent,un homme, c’est une bouche et deux bras pour travailler’’M. Faye de souligner, " Les Etats africains ne parlaient pas de limiter les naissances, mais de les planifier. Et cette dernière (la planification) avait même des difficultés à passer au sein des sociétés africaines qui sont basées sur des valeurs religieuses, culturelles… Ce ne sont pas ces genres de déclarations qui vont faire que les musulmans ou chrétiens, qui doivent peupler l’humanité, limitent leurs naissances’’ a t'il ajouté au cours d'un atelier de reflexion sur la planification strategique qui s'est tenu à Dakar
Il faut noter que l’objectif de la rencontre de Dakar était de réfléchir sur la planification stratégique, pour la période 2017-2020, sur la protection de l’enfant. Il a aussi éte question de l’élaboration de manuels de gestion de centres d’accueil pour les enfants. Elle a réuni les responsables du Réseau Afrique de l’Ouest (RAO), des ministères en charge de l’Enfance de la sous-région, des acteurs de la société civile, etc
Source limameti.com