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MENACES SUR LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES: Manko Taxawu Senegaal et Benno Bokk Yakaar, tous candidats !


Rédigé le Mercredi 24 Mai 2017 à 16:31 | Lu 453 fois | 0 commentaire(s)


MENACES SUR LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES: Manko Taxawu Senegaal et Benno Bokk Yakaar, tous candidats !


MENACES SUR LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES: Manko Taxawu Senegaal et Benno Bokk Yakaar, tous candidats !
Pris en tenaille entre des alliés retors et indociles, Me Abdoulaye Wade et Macky Sall de l’Apr manœuvrent. Les listes d’investitures et le choix des têtes de listes nationales annoncent les positions figées des différents intérêts des coalitions de partis en lice. C’est le propre des années électorales selon les observateurs. Mais la proposition de liste de Me Wade et la suspension des activités des assemblées d’investitures, à quelques jours de la date de dépôts des listes de candidats, ne traduisent pas forcément cet état de fait mais des indices d’un report de ces joutes électorales.

LE JEU politique entre les leaders de Manko Taxawu Senegaal et le président Macky Sall et ses alliés semble prendre une nouvelle tournure qui laisse des appréhensions pour les plus avertis de la chose politique. Et si c’était une marge de manœuvre de Gorgui pour donner une nouvelle santé politique au « futur acquéreur du Parti démocratique sénégalais (Pds) » et un niet voilé du pré- sident de l’Alliance pour la République (Apr) face à la position de ses partisans sur les listes de candidatures, concoctées à l’échelle des assemblées nationales d’investiture. Depuis quelques jours, les états-majors de Manko Taxawu Senegaal et de Benno Bokk Yakaar sont pris dans des réunions qui tirent en longueur, histoire d’harmoniser les intérêts des uns et des autres.

La liste de Wade qui fait grincer des dents

Depuis deux jours, on prête à Abdoulaye Wade une proposition de liste pour Manko Taxawu Senegaal. Etant éminemment politique et stratège, WADE ne peut pas seulement se fier à l’idée qu’une partie de l’opinion et de lui-même s’est faite des leaders de la nouvelle coalition. Il les a presque tous pratiqués. Ces investitures ont ravivé les interrogations sur l’avenir de Manko Taxawu Senegaal et du Pds. Cet agenda du temps long va, ipso facto, déterminer l’agenda du temps court du parti démocratique sénégalais et de son candidat lors de la prochaine élection présidentielle de 2019. Cette nouvelle coalition qui regroupe les ténors de l’opposition dite significative est soudée et unie autour d’un même objectif : faire partir le régime du président Sall, en lui imposant une cohabitation. D’ailleurs, ils sont parvenus à faire reculer Benno Bokk Yakaar, au sein de l’opinion publique mais surtout, fait important, ils ont senti que les sénégalais ont commencé à adhérer à leur cause, suite aux différentes marches et rassemblements tenus dernièrement. Ce qui, sans nul doute, représente un énorme danger pour le « régime des républicains ». A l’heure où nous parlons, le Parti démocratique sénégalais est paré à toutes les éventualités. En atteste la fameuse tournée, au niveau de tous les départements, de Oumar Sarr sous la direction de Me Abdoulaye Wade. D’ailleurs, cette tournée a causé un remous important au sein de la formation libérale, avec l’exclusion de Pape Samba Mboup, Farba Senghor, la mise en écart de Aïda Mbodji qui a lancé son mouvement.

Le Pds a réussi un grand coup avec l’organisation de cette tournée et a pris une certaine longueur d’avance sur ses alliés. « Nous vous demandons d’aller vous inscrire, car c’est cela qui va changer la donne au niveau des élections législative et présidentielle », avait lancé M. Sarr, à l’endroit des citoyens et des militants du PDS, à Kaffrine. Selon lui, cette tournée organisée à la demande du secrétaire général du PDS, Abdoulaye Wade, a permis de lancer, en direction des populations de Kaffrine, un message pour une réorganisation du parti en vue d’une meilleure efficacité dans son travail. Aujourd’hui, beaucoup de leaders- Ousmane Sonko, Abdoul Mbaye, Déthié Diouf, etc- qui ont tourné le dos à cette coalition sont fondés à ne pas avoir confiance au Pds. Il se susurre que les futurs députés du partis démocratique sénégalais, élus sur la base de la liste de Benno Taxawu Dakar, se comporteront comme si c’est le Pds qui a gagné les législatives et imposé une cohabitation à Macky Sall. Et, partant de là, réclamer le poste de premier ministre. A une semaine de la date de dépôt des listes, les tractations s’éternisent malgré le dépôt de la caution au niveau de la caisse de consignation. L’opposition vit un moment très délicat avec la proposition de Me Wade. Se limite-t-elle, seulement, à la proposition que chaque parti doit faire, en conférence des leaders ? C’est la question qui se pose pour qui connait l’intelligence et le pouvoir de décision de Me Wade. Manko Taxawu Senegaal a réussi le plus difficile en trouvant un coordonnateur, en la personne de Malick Gackou. Le problème le plus épineux est celui de désigner la tête de liste. Joints au téléphone, Mouhamadou Bamba Ndiaye du Grand parti, Mayoro Faye du Pds et Moussa Diakhaté de Bokk Giss Giss entonnent le même refrain : « aucune idée, c’est aux leaders d’en décider ». Mais, les positions sont restées figées. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) exige la tête de liste. Initiative 2017, qui porte la candidature de Khalifa Sall, veut aussi la même chose.

Pour le parti d’Abdoulaye Wade, la tête de liste doit leur revenir. La raison est simple : le Pds est la formation politique majoritaire. Ce serait la position de Abdoulaye Wade et de son fils, Karim. Pour Initiative 2017, Khalifa Sall est la personne la mieux placée pour diriger la liste de la coalition. Seulement, un argument de taille leur est opposé : la tête de liste ne devra pas présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2019. Alors que les leaders sont convaincus que s’il n’est pas condamné, Khalifa Sall compte se présenter face à Macky Sall dans deux ans. Si les différentes propositions vont être abordées aujourd’hui, les libéraux ont déjà bouclé leurs pré-investitures dans les 45 départements. Des commissaires ont été envoyés dans les différents départements du pays et même dans la diaspora. Une chose est certaine, tant que Benno Taxawu Sénégal continuera d’appliquer la politique de l’autruche à propos de la tête de liste nationale, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper qu’elle va tout droit vers le mur car le 30 juillet arrive à grands pas et que solution doit être trouvée avant que les partis n’optent pour leur plan « B », car ils en disposent. L’hypothèse d’une machination aussi biscornue peut surprendre.

Quand Macky jette le discrédit sur les investitures

Dans le même temps, la question des investitures a pris une dimension particulière, au sein de la coalition présidentielle. Les scènes de violence notées depuis quelques jours dans les rangs de l’Apr à Diourbel, à Tambacounda, Mbour et Linguère sont tributaires d’une absence de leadership, d’un manque d’autorité surtout de discipline au sein de l’Apr. Par lettre circulaire, Macky Sall, a ordonné la suspension immédiate de toutes les assemblées générales d’investiture prévues, tout en invitant ses camarades de coalition à rester à l’écoute de la conférence des leaders qui se penchera sur la question des investitures dans de meilleurs délais. En pareil période politique, malgré les apparences, le temps est long. Face à ces investitures entamées à au niveau de la mouvance présidentielle, on ne sait s’il faut s’étonner de l’abondance des candidatures ou bien du fait qu’on y retrouve toujours les mêmes têtes. Les deux constats paraissent antinomiques tant le premier semble constituer une ouverture de la compétition politique et le second, son verrouillage. La clé de répartition entre les différents partis et mouvement n’a pas encore fait l’unanimité. « Par circulaire visée en référence, j’engageais tous les leaders, responsables et militants de notre coalition à faire prévaloir la concertation, le consensus et l’équité, comme principes en vue des investitures pour les législatives, et à bannir la violence sous toutes ses formes, verbales, physiques, morales, dans le processus de notre engagement politique, citoyen et républicain.

Mais, au vu de quelques incidents regrettables notés lors des assemblées générales d’investiture tenues récemment, force est de reconnaître que certains camardes semblent ignorer totalement notre appel pressant et légitime, et adoptent un comportement très préjudiciable à la dynamique unitaire de la coalition. Pour préserver la dynamique de victoire, j’ordonne la suspension immédiate de toutes les assemblées générales d’investiture prévues, et vous invite à rester à l’écoute de la conférence des leaders, qui mènera, dans les meilleurs délais, les concertations nécessaires », a soutenu Macky Sall. Ce dernier, évite-t-il le syndrome du « déjà-vu » qui risque de plomber ces chances d’avoir encore une majorité ? Une inflation des candidatures qui traduit un faux-semblant démocratique et qui vient de jeter un trouble profond au sein des assemblées nationalistes d’investitures.

Exister politiquement, tel est en effet le fin mot du principe qui régit la compétition électorale. Et cela, le président de l’Apr en est parfaitement conscient quand on regarde de plus près l’histoire électorale des élections locales avec ses alliés. Quand un président en exercice s’excuse du temps perdu depuis la fixation du calendrier républicain et électoral, on a quelques raisons de se demander si les leaders politiques de de Benno Bokk Yakaar ne briguent pas les places sans savoir à quoi s’attendre. Cette explication culturaliste ne satisfait pas mais a au moins le mérite d’amuser. « En attendant, je vous exhorte à rester mobilisés, unis, à faire preuve de dépassement et de solidarité, pour garantir à notre coalition, plus que par le passé, toutes les chances de sortir largement victorieuse des élections législatives du 30 juillet 2017», a-t-il déclaré. Macky Sall soupçonne-t-il des agents politiquement actifs, s’obstinant à se re-présenter, avides de réussite, sans parvenir à convaincre de leur motivation altruiste ? La banalité de la reproduction politique ne va, assuré- ment, faire l’affaire des néo-politiciens éparpillés un peu partout dans les 45 départements du Sénégal. On est presque impatient de connaître la suite de ce piège qui ne dit pas son nom.





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