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SENEGAL-AGRICULTURE


Rédigé le Vendredi 4 Novembre 2016 à 10:14 | Lu 243 fois | 0 commentaire(s)


Risque de faibles récoltes à Saré Demba Foréa


SENEGAL-AGRICULTURE
Les récoltes devraient être faibles à Saré Demba Foréa, dans la commune de Dialamberé, du fait du déficit de précipitations noté cette année. L’alerte a été lancée jeudi par l’ex-président du conseil rural de cette localité, Moussa Baldé, qui appelle les autorités à mettre en place un forage pour de meilleures conditions de production du riz, notamment. M. Baldé s’exprimait lors d’une visite de terrain d’une délégation composée de représentants du Projet de soutien à la productivité agricole en Afrique de l’Ouest (WAAPP) et de la Banque mondiale. Dans le cadre de ce projet d’un coût de 350 millions de FCFA qui a démarré en 2013 et qui prend fin en 2017, les populations de Sara Demba Foréa ont déjà reçu une batteuse à riz. Mais selon Moussa Baldé, tant que le besoin en eau n’est pas réglé, la population ne pourra jamais atteindre l’autosuffisance pour cette céréale. ‘’Quand on aura l’eau et du matériel agricole, on aura tout résolu et on pourrait faire du maraîchage et même pratiquer le système du goutte à goutte ’’, a-t-il déclare. ‘’Notre plus grande difficulté est l’aménagement de notre vallée. Nous n’avons que cette activité pour nous nourrir. Nous avons ici deux mois de pluie, ce qui fait que les cultures à long cycle n’arrivent pas à terme’’, indique pour sa part le coordonnateur de la vallée de Fassagna, Sabi Baldé. ‘’Sara Demba Foréa n’a pas de matériel agricole, et nous voulons que la Banque mondiale nous aide à avoir un tracteur et un forage afin que l’on puisse continuer ce projet nous-mêmes une fois qu’il sera terminé’’, a-t-il confié. De son côté, le maire de Dialamberé, Bouna Koita, affirme que les populations ont besoin d’aide, pour aménager la vallée de telle sorte que deux récoltes par an soient possibles et qu’elles n’éprouvent plus le besoin d’aller acheter du riz ailleurs. ‘’L’eau nous manque. Nous travaillons beaucoup dans les champs, mais nos cultures s’assèchent et nous avons besoin qu’on nous aide à ce niveau’’, supplie quant à elle la présidente des femmes de la zone, Kadidiatou Baldé. Elle explique que, depuis le début du projet, il y a trois ans, les travaux champêtres sont devenus plus faciles et plus productifs. Le riz est aussi de meilleure qualité grâce aux semences ‘’Sahel et Nerica’’ distribuées par l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR), a-t-elle ajouté. Ce qui a d’ailleurs permis aux populations de voir leur production passer de 600 kg à 2 tonnes et suscité un intérêt particulier chez les hommes qui ont fini par s’adonner à la production de riz, jadis réservée aux femmes. Au total, 939 personnes dont 729 femmes et 190 hommes bénéficient de ce projet d’une superficie de 244 hectares. ‘’Mais cette année, même avec ces semences de qualité, on risque de ne pas boucler la récolte, car on n’a pas d’eau. Sur mes champs, je n’espère pas avoir plus de 10 sacs, alors que, l’année dernière, j’en avais 24 sacs’’, s’alarme-t-elle, expliquant que les populations se nourrissent des récoltes de l’an passé.





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