La directrice du Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG), Sandra Oulate a soutenu, vendredi à Dakar, que l’autonomisation des femmes passe par la création d’opportunités en matière de formation, d’accès à un emploi "productif et décent".
"L’autonomisation des femmes ne peut se réaliser sans l’ouverture de fenêtres d’opportunités en matière de formation, d’accès à l’emploi productif et décent, au crédit et aux services bancaires, aux ressources naturelles mais aussi à la protection sociale", a souligné Sandra Oulate.
Elle s’exprimait à la cérémonie de clôture de la journée internationale de la femme portant sur le thème : "Participation politique et enjeux de l’emploi des femmes et des filles ouest africaines face aux défis de l’autonomisation : une priorité de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest)".
Mme Oulate a invité au renforcement des efforts de positionnement de la femme africaine au niveau politique, à faciliter l’accès des femmes aux moyens de production, aux ressources et aux opportunités économiques.
Faciliter l’accès à la priorité (cas du Niger), la création d’emploi pour les filles et relever les capacités de production pour les femmes (Sénégal), dresser un bilan des progrès réalisés par le CCDG en matière d’égalité genre etc. font également partis des objectifs de cette rencontre.
Mme Oulate a relevé la nécessité de dérouler dans l’espace CEDEAO des "politiques concertées avec tous les acteurs au regard du rôle déterminant des femmes dans le développement et leur part importante dans la population" pour coller à sa politique en matière de genre inscrite dans sa "Vision 2020".
"C’est à cette synergie que notre institution vous invite afin d’accélérer les transformations sociales et économiques recherchées", a indiqué la directrice du CCDG.
Cette journée a été précédée d’une série d’activités organisées durant le mois de mars par le département des affaires sociales et genre de la commission de la CEDEAO, qui assure la tutelle du CCDG, a rappelé Mme Oulate.
Il s’est agi notamment d’un appui financier au Libéria et au Nigéria pour la célébration du 8 Mars, de l’organisation d’un panel de haut niveau en marge de la 61ème session de la commission de la condition de la femme tenue le 17 Mars dernier à New York.
Ces activités sont initiées pour mieux faire connaître les réalisations du CCDG en matière d’équité et d’égalité genre dans la région ouest africaine.
Le CCDG octroie depuis 2010 des bourses d’excellence annuelles (allant de 200 à 800.000 frs CFA) à 900 filles inscrites dans les établissements scientifiques, techniques et professionnels et issues de familles diminues dans l’espace CEDEAO, a listé Sandra Oulate.
Elle a informé qu’"un quota de 20% des bourses est désormais disponible pour les garçons depuis 2015 dans les 5 pays pilotes".