La deuxième phase du programme de forage d’exploration multipuits au large des côtes de la Mauritanie et du Sénégal fait l’objet d’un ’’contrôle assez global’’ qui permet à la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN) d’être au fait des opérations en cours dans cette zone, a révélé, vendredi, son directeur général, Mamadou Faye.
"L’opérateur (Kosmos BP Sénégal Limited) nous informe régulièrement des opérations qui sont en cours, à travers un rapport d’activités qui est envoyé à PETROSEN pour suivre les opérations. On sait que l’appareil de forage est entré au Sénégal et est sur le site prêt à forer", a-t-il expliqué.
"Du point de vue contractuel, il ya ce qu’on appelle le SPUD, c’est-à-dire que le forage commence quand l’outil de forage traverse la table de rotation. C’est à partir de ce moment-là que le compte à rebours commence.", a expliqué le DG de PETROSEN.
Il intervenait au cours d’un atelier de mise à niveau à l’intention des membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES), une rencontre portant sur l’exploration et la production pétrolière et gazière au Sénégal.
Kosmos BP Sénégal Limited vient d’envoyer un rapport dans ce sens, ce qui fait que PETROSEN se trouve "au cœur de cette opération, en atteste la présence de quelques uns de ses agents à bord de l’appareil’’, si l’on en croit Mamadou Faye.
L’opération "va continuer tous les jours et ses services et l’ensemble des associés sont informés, à temps réel, de ce qui se fait sur le terrain et tous les problèmes rencontrés, parce qu’il y a même le suivi financier des dépenses effectuées, qui va avec les rapports journaliers", a-t-il indiqué.
M. Faye souligne que le cadre des opérations pétrolières est défini par l’accord d’association signé entre PETROSEN et les compagnies pétrolières.
Ainsi il existe un comité des opérations dans lequel un opérateur est nommé pour exécuter les opérations pour le compte de l’ensemble des associés dont Kosmos qui a "les capacités techniques et financières" requises pour cela.
"C’est cet opérateur, en accord avec les associés, qui définit le programme de travaux et le budget qui est voté chaque année", a précisé le DG de PETROSEN.
Il signale que le programme de forage de Cayar Offshore Profond, par exemple, "est le résultat d’une opération qui est l’aboutissement d’une interprétation de données sismiques", ce qui "a permis de mettre en évidence des thèmes de recherche qui (une fois affinés), deviennent des prospects qui vont être forés dans cette opération".
S’agissant les opérations, "que ce soit l’acquisition de données sismiques comme le forage, il y a une procédure administrative et sécuritaire à respecter", a fait savoir Mamadou Faye.
"N’importe quel appareil ou bateau de recherche ne peut entrer dans le territoire sénégalais sans l’accord de l’Etat. L’opérateur envoie une lettre de demande d’entrée du bateau au Sénégal, notamment au ministre de l’Energie, qui transmet à l’administration qui délivre l’autorisation d’entrée du bateau", a expliqué le DG de PETROSEN.
Que ce soit un bateau sismique ou celui de forage, "il y a toujours un représentant de la marine et un autre de PETROSEN aussi longtemps que les opérations durent au Sénégal", a-t-il souligné.