Les femmes transformatrices de produits halieutiques de Cayar prennent part depuis jeudi à un atelier de partage et de renforcement de capacités en aquaculture.
Selon Moussa Mbengue, secrétaire exécutif de l’Association pour le développement de la pêche artisanale en Afrique de l’Ouest (ADEPA), cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet pilote "Renforcement des capacités d’adaptation et d’atténuation des femmes transformatrices de produits halieutiques de Cayar au changement climatique". Il va permettre la mise œuvre de projets d’aquaculture à Cayar, grâce à un financement de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), d’un montant de 18 millions de francs Cfa.
Moussa Mbengue annonce que les femmes bénéficiaires vont êtres formées en pisciculture, afin d’avoir une alternative permettant la régénération et la reproduction de poissons de mer, en vue de faire face à la raréfaction des poissons durant la période de repos biologique.
Avec le financement de l’OIF, dit-il, des basins pour l’aquaculture seront construits, afin que les femmes transformatrices de produits halieutiques puissent avoir d’autres activités génératrices de revenus, qui participent à réduire les effets négatifs sur le changement climatique.
Moussa Mbengue a aussi invité les femmes de Cayar à s’approprier ce projet pilote, initié pour la première fois au Sénégal, en vue d’aider à sa réussite, et pour qu’il soit élargi, avec des financements plus importants pour le développement de la pisciculture dans cette zone.
D’après l’inspecteur Alioune Mbaye, chef service départemental des pêches et de la surveillance marine de Thiès et Cayar, la zone de Cayar dispose d’atouts et de potentialités halieutiques importantes, avec notamment une façade maritime, une aire marine protégée, des bandes de filaos et une impressionnante fosse marine pour la reproduction des poissons.
La responsable des femmes transformatrices de produits halieutiques de Cayar, Ndeye Laye Diop, a exprimé toute la satisfactions des femmes pour ce projet, qui leur permettre d’avoir une alternative, par rapport aux activités de braisage du poisson, qu’elles mènent et qui peuvent avoir des effets sur le changement climatique, l’environnement, leur santé et celle des populations.
L’ADEPA accompagne et soutient les femmes transformatrices de produits halieutiques de Cayar à travers l’amélioration de leurs compétences et le plaidoyer en direction des autorités locales, pour le développement d’alternatives respectueuses de l’environnement.