La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit) peut constituer ’’un écueil pour le rayonnement du commerce international", si cette perspective réussit à la Grande -Bretagne au point d’inspirer d’autres pays, a analysé le consultant en commerce El Hadji Alioune Diouf.
Si la Grande Bretagne quitte l’UE, "cela traduit des difficultés qui vont forcément se répercuter sur les capacités de Union à conduire ses différentes politiques, car l’engagement conclu dans le cadre des Accords de partenariat économiques (APE) s’était fait avec tous les pays de l’UE, y compris l’Angleterre", a-t-il soutenu.
M. Diouf s’entretenait avec des journalistes, dimanche, à Saint-Louis, en marge d’un atelier de formation à l’intention des membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES), sur le thème : ’’Les incidences du Brexit dans la signature des de l’Accord de partenariat économique entre l’UE et l’Afrique de l’Ouest".
Il y a aussi que compte tenu de l’influence de la Grande-Bretagne dans certains pays africains, anglophones en particulier, ces derniers peuvent être amenés à se tourner vers Londres et à ne pas signer les APE, a-t-il souligné.
D’où selon lui la nécessité pour les pays africains de travailler davantage au développement du commerce intra-régional.
"Pour arriver à une intégration réussie, il faut aller vers une union douanière qui doit faire l’objet de 80% des échanges des pays membres, qui doive se faire de manière libre", a préconisé le consultant.
Les pays africains doivent par conséquent "identifier les priorités pour permettre aux autres secteurs d’émerger", a fait valoir El Hadji Alioune Diouf, soulignant la nécessité d’améliorer la gouvernance que la gouvernance en Afrique "pour que l’on puisse aller vers des communautés viables.
"Il faut mettre en commun nos richesses, créer des industries en Afrique, des infrastructures, pour que les africains puissent ensemble, mettre en place des stratégies communes", a conseillé El Hadji Alioune Diouf.