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SUCCESSION DE SCANDALES AU SENEGAL


Rédigé le Dimanche 4 Juin 2017 à 18:07 | Lu 59 fois | 0 commentaire(s)


VIVE LA CRISE POLITIQUE !


image seneweb
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Un peu plus d’un mois avant les élections législatives du 30 juillet 2017, le Sénégal est passé, des grandes espérances de changement suscitées par des annonces de rupture, toujours en attente, à un sentiment diffus de désillusion et de découragement IL n'y a pas eu de grands changements de cap. A la tête du pays se trouve toujours un gouvernement «monocolore» porté par une coalition, tout comme les autres qui «malgouvernent» depuis près de 57 ans. La situation économique et sociale n’a cessé de stagner voire de se dégrader, notamment celle des jeunes, des étudiants et des grandes masses de chômeurs et de travailleurs sous-employés, principalement de l’intérieur du pays. Désagrégation de l’Etat Le pays, il est vrai, ne s’est pas effondré, comme certains le prophétisaient avec l’avènement du président Macky Sall. Cependant, la violence politique avant les élections, les mots durs qui accompagnent les investitures et la désagrégation de l’Etat sautent aux yeux de tous. Sur cette toile de fond s’est développée, au cours des derniers mois, une polémique de caractère moral, politique et institutionnel, dans laquelle ont été impliqués certains des plus importants représentants de la scène politique et des institutions comme l’Assemblée nationale, la ville de Dakar, à l’Ofnac, l’affaire des fonds russes pour déstabiliser un régime politique démocratiquement élu, la direction générale des Impôts et Domaine. N’oublions pas la mallette de Segura, le fonds taïwanais en 2006, l’affaire Sudatel, l’Organisation de la Conférence Islamique (Oci), les 13 milliards du Qatar, le Fesman, l’affaire Arcelor-Mittal, etc. Ce sont des polémiques qui, en raison de leurs thèmes, de leur ton et de leur large retentissement, sont extrêmement révélatrices de l’obscurité, des difficultés et des dangers qui caractérisent la situation sénégalaise, et des clivages qui divisent les différentes idéologies qui, au fil des années, symbolisent les institutions de la République. «Mensonge par omission» La réalité du corps social n’est plus représentée, les différentes contraintes n’ont pas su cadrer les programmes politiques. Les leaders politiques nous servent, aujourd’hui, le programme minimal pour aller aux élections. Ils sont «incapables» à penser un ailleurs, loin des scandales et des régimes présidentiels qui limitent les marges de manœuvre des populations. Depuis des années, des partis dits de gouvernement invoquent, théorisent et organisent la limitation de l’action publique faisant le «deuil» d’une croissance et d’un développement durable. «Le mensonge par omission», ce «grand secret» qui masque aux citoyens la réalité des choses sous le vocable de «contrainte extérieure», de dette publique, de compétitivité, d’investissements privés extérieurs, etc. Si aucun observateur sérieux ne songerait, en effet, à nier que les «temps sont durs et que la marge de manœuvre n’est pas grande» ni ne suggèrerait un «repli frileux» sur le cadre national, comme aiment à le faire craindre les promoteurs de la pensée unique, le discours sur les contraintes n’est pas neutre. Vieux comme la démocratie, il a toujours servi à légitimer l’ordre établi et la désacralisation de l’action politique et de la gestion de nos institutions.





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