Les forces gouvernementales ont bombardé mercredi soir le repaire et la mosquée de la secte islamiste à l'origine des violences de ces derniers jours. Les fusillades qui ont fait rage pendant toute la nuit se sont soldées par des dizaines de morts mais le chef des Boko Haram, Mohammed Yusuf, a réussi à prendre la fuite avec quelque 300 fidèles, selon le général Saleh Maina. Son numéro deux a en revanche été tué, a ajouté le militaire.
Les corps de jeunes hommes aux pieds nus jonchaient les rues de Maiduguri jeudi matin alors que l'armée continuait la chasse à l'homme dans les faubourgs de la ville. La police affirme que la plupart des personnes tuées étaient des combattants fondamentalistes mais l'agence locale de la Ligue des droits de l'Homme accuse les forces de sécurité d'avoir tué des civils innocents. Des témoins disent avoir vu exécuter des prisonniers.
Un journaliste de l'Associated Press sur place a vu des soldats se frayer un chemin sous les balles et en tirant eux-mêmes jusqu'à la mosquée de la secte, puis ouvrir le feu sur ceux qui se trouvaient à l'intérieur. Il a ensuite dénombré une cinquantaine de corps dans le bâtiment et une cinquantaine encore dehors.
Cinq cadavres gisaient dans une grande maison près de la mosquée. Pointant du doigt le corps d'un homme barbu, le général Maina a déclaré qu'il s'agissait du numéro deux de Boko Haram, Bukar Shekau, et lâché: "Mission accomplie". Les islamistes armés de fusils de chasse, bombes incendiaires, arcs et flèches, machettes et cimeterres, ne faisaient pas le poids.
Des membres de la Ligue des droits de l'Homme ont vu jusqu'à une vingtaine de cadavres après le début de l'offensive gouvernementale mercredi, selon le directeur de la Ligue, Shamaki Gad Peter. Certains semblaient avoir été tués par-derrière, a-t-il ajouté.
La police avait appelé les habitants à fuir la zone, et plusieurs soldats et policiers ont été tués dans les combats. Les forces de sécurité nigérianes sont par ailleurs connues pour avoir la gâchette facile, et les djihadistes étaient fondus dans la population.
La secte a commencé à attaquer police, églises, prisons et bâtiments officiels d'abord dans l'Etat de Borno dimanche, puis la violence s'est rapidement étendue à trois autres Etats voisins du Nord à majorité musulman -le Sud étant majoritairement chrétien. On ignore combien de personnes ont été tuées, blessées ou arrêtées dans les combats. Un responsable de l'Agence nigériane des situations d'urgence, Apollus Jediel, a affirmé mercredi qu'au moins 4.000 habitants avaient fui.
La violence s'est concentrée autour du quartier général de Boko Haram, à Maiduguri, capitale du Borno. Le général Maina a déclaré qu'il ferait détruire jeudi ce qui restait du vaste complexe, qui s'étend sur 4km. La secte Boko Haram veut instaurer un Etat islamique unifié sous la loi coranique, la charia. Elle s'est fait connaître par une première vague d'attaques à la veille du Nouvel An en 2003 et a récidivé fin 2004.
Le Nigeria est le pays le plus peuplé d'Afrique, avec 140 millions d'habitants. La charia a été instaurée dans 12 Etats du Nord après le retour au gouvernement civil en 1999 à l'issue de plusieurs années de régime militaire. Plus de 10.000 personnes ont péri dans les violences depuis.
Certains responsables nigérians qualifient les djihadistes du Nord de "talibans", mais seuls quelques-uns ont véritablement combattu aux côtés des fondamentalistes afghans, selon Nnamdi Obasi, analyste à l'institut International Crisis Group. Les dirigeants de la secte se seraient rendus au Soudan, en Irak et également en Iran, qu'ils considèrent comme une "destination de pèlerinage", pour rencontrer d'autres extrémistes et s'entraîner avec eux.
Source: Associated Presse via Yahoo News
Les corps de jeunes hommes aux pieds nus jonchaient les rues de Maiduguri jeudi matin alors que l'armée continuait la chasse à l'homme dans les faubourgs de la ville. La police affirme que la plupart des personnes tuées étaient des combattants fondamentalistes mais l'agence locale de la Ligue des droits de l'Homme accuse les forces de sécurité d'avoir tué des civils innocents. Des témoins disent avoir vu exécuter des prisonniers.
Un journaliste de l'Associated Press sur place a vu des soldats se frayer un chemin sous les balles et en tirant eux-mêmes jusqu'à la mosquée de la secte, puis ouvrir le feu sur ceux qui se trouvaient à l'intérieur. Il a ensuite dénombré une cinquantaine de corps dans le bâtiment et une cinquantaine encore dehors.
Cinq cadavres gisaient dans une grande maison près de la mosquée. Pointant du doigt le corps d'un homme barbu, le général Maina a déclaré qu'il s'agissait du numéro deux de Boko Haram, Bukar Shekau, et lâché: "Mission accomplie". Les islamistes armés de fusils de chasse, bombes incendiaires, arcs et flèches, machettes et cimeterres, ne faisaient pas le poids.
Des membres de la Ligue des droits de l'Homme ont vu jusqu'à une vingtaine de cadavres après le début de l'offensive gouvernementale mercredi, selon le directeur de la Ligue, Shamaki Gad Peter. Certains semblaient avoir été tués par-derrière, a-t-il ajouté.
La police avait appelé les habitants à fuir la zone, et plusieurs soldats et policiers ont été tués dans les combats. Les forces de sécurité nigérianes sont par ailleurs connues pour avoir la gâchette facile, et les djihadistes étaient fondus dans la population.
La secte a commencé à attaquer police, églises, prisons et bâtiments officiels d'abord dans l'Etat de Borno dimanche, puis la violence s'est rapidement étendue à trois autres Etats voisins du Nord à majorité musulman -le Sud étant majoritairement chrétien. On ignore combien de personnes ont été tuées, blessées ou arrêtées dans les combats. Un responsable de l'Agence nigériane des situations d'urgence, Apollus Jediel, a affirmé mercredi qu'au moins 4.000 habitants avaient fui.
La violence s'est concentrée autour du quartier général de Boko Haram, à Maiduguri, capitale du Borno. Le général Maina a déclaré qu'il ferait détruire jeudi ce qui restait du vaste complexe, qui s'étend sur 4km. La secte Boko Haram veut instaurer un Etat islamique unifié sous la loi coranique, la charia. Elle s'est fait connaître par une première vague d'attaques à la veille du Nouvel An en 2003 et a récidivé fin 2004.
Le Nigeria est le pays le plus peuplé d'Afrique, avec 140 millions d'habitants. La charia a été instaurée dans 12 Etats du Nord après le retour au gouvernement civil en 1999 à l'issue de plusieurs années de régime militaire. Plus de 10.000 personnes ont péri dans les violences depuis.
Certains responsables nigérians qualifient les djihadistes du Nord de "talibans", mais seuls quelques-uns ont véritablement combattu aux côtés des fondamentalistes afghans, selon Nnamdi Obasi, analyste à l'institut International Crisis Group. Les dirigeants de la secte se seraient rendus au Soudan, en Irak et également en Iran, qu'ils considèrent comme une "destination de pèlerinage", pour rencontrer d'autres extrémistes et s'entraîner avec eux.
Source: Associated Presse via Yahoo News
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