Europe
11/11/2009 14:55

11-Novembre franco-allemand : de l'armistice à l'amitié

Le 11-Novembre ne sera plus ce qu'il était. La commémoration de l'armistice de 1918, conçue depuis près d'un siècle comme une fête de la victoire française et de la défaite allemande, devient en 2009, pour la première fois de l'Histoire, une fête franco-allemande.



La chancelière Angela Merkel, réélue en septembre, a accepté l'invitation du président Nicolas Sarkozy d'être à ses côtés sous l'Arc de triomphe, mercredi à Paris, pour ranimer la flamme du soldat inconnu de la Grande Guerre et donner un discours.

L'audace de la chancelière et du président a pris tout le monde de court. 'C'est un geste à vous couper le souffle' : Werner Hoyer, le secrétaire d'Etat aux affaires européennes du nouveau gouvernement de coalition allemand, venu à Paris pour commémorer la chute du mur de Berlin, le 9 novembre, s'avoue abasourdi par ce symbole, qui marque un pas de plus vers la réconciliation franco-allemande. 'C'est un signe que nous avons construit une confiance et une amitié si solides qu'elles peuvent supporter toutes les divergences d'opinion', affirme ce membre du Parti libéral (FDP).

Jamais un chancelier allemand n'avait participé à la cérémonie du 11-Novembre, symbole de la capitulation de son pays puis des humiliations du traité de Versailles qui servirent d'engrais, quinze ans plus tard, à l'avènement du national-socialisme.

On se souvient de la silhouette massive d'Helmut Kohl tenant la main à François Mitterrand à l'ossuaire de Douaumont, en 1984 - mais c'était en septembre, pour commémorer la bataille de Verdun.

Plus tard, Jacques Chirac avait tenté sa chance de prendre une part des grands symboles de la réconciliation franco-allemande en invitant le chancelier Gerhard Schröder à fêter avec lui le 11 novembre 1998. Trop tôt : le nouvel élu, soucieux de s'affranchir de la tutelle morale de la France, avait préféré décliner.

Maintenant, le temps est venu. Le dernier poilu est mort. Et Angela Merkel, 55 ans, représente une nouvelle génération, née après la deuxième guerre mondiale. Une page se tourne. L'Allemagne et la France envisagent, à l'initiative de M. Sarkozy, la mise en place d'un ministère commun qui pourrait voir le jour en janvier 2010 sous une forme à définir. Le secrétaire d'Etat allemand aux affaires européennes y travaille conjointement avec son homologue français, Pierre Lellouche.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


Source: le Monde  via Yahoo News

Awa Diakhate



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