Asie & Extrême Orient
27/10/2009 14:06

Abdullah Abdullah pose des conditions

L'ex-ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, rival du président sortant Hamid Karzaï au second tour de l'élection présidentielle du 7 novembre en Afghanistan, a posé lundi une condition préalable susceptible de compliquer la tenue de ce scrutin.



Il a réclamé le limogeage d'ici à samedi d'Azizoullah Loudine, chef de la commission électorale nationale, qui avait estimé que Karzaï avait remporté l'élection dès le premier tour avant d'être désavoué par l'annulation pour fraudes de nombreux bulletins au nom du chef de l'Etat.

"Nous allons attendre la réponse de la commission jusqu'au 31 octobre et jusque-là, nous suspendons toutes nos relations avec elle", a déclaré à la presse Abdullah, sans préciser l'attitude qu'il adopterait au cas où il n'obtiendrait pas gain de cause.

Le président afghan a de son coté déclaré qu'il n'avait pas l'intention de limoger Loudine, pas plus qu'il ne procéderait à un remaniement ministériel avant le second tour.

Le président de la commission électorale a déclaré ne pas avoir l'intention de démissionner. "Non, pourquoi devrais-je démissionner?" a-t-il déclaré à Reuters, en faisant valoir que la constitution ne donnait pas autorité à Abdullah d'exiger un tel geste.

Ali Daoud Najafi, le bras droit de Loudine, n'a pas été de son côté en mesure de dire si celui-ci serait écarté, mais il a affirmé à Reuters que les propos d'Abdullah n'auraient "aucun effet du tout" sur les activités de la commission.

Abdullah a en outre demandé la suspension des ministres de l'Intérieur, de l'Education et des Affaires tribales durant la période précédant le second tour de cette élection considérée comme cruciale pour les efforts occidentaux visant à stabiliser le pays.

Les fraudes qui ont entaché le premier tour ont sérieusement écorné ces efforts et, de crainte d'une répétition de ces irrégularités au second tour, plus de 200 fonctionnaires électoraux ont été évincés ou remplacés.

La sécurité a été renforcée à Kaboul en prévision du scrutin du 7 novembre, que les taliban ont une nouvelle fois menacé de perturber, mais cela n'a pas empêché plusieurs centaines de personnes de manifester lundi dans le centre de la capitale.

Les manifestants, qui scandaient des slogans anti-américains et jetaient des pierres aux policiers, ont été dispersés par ces derniers à coups de feu en l'air après avoir brûlé une effigie du président Barack Obama devant le bâtiment du parlement.


Source: Reuters via Yahoo News

Awa Diakhate








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