Afrique et Moyen-Orient
16/10/2020 04:23

Angola : l'ancien président Dos Santos dans le collimateur de la justice

José Eduardo dos Santos ne pourra pas profiter de sa retraite de la scène politique. Depuis 2017, les Dos Santos se trouvent au coeur du scandale de détournement de fonds publics. Après ses enfants, la justice angolaise s'intéresse à l'ancien président qui aurait cautionné le détournement des deniers.



Joao Lourenço, dans une interview accordée au quotidien américain Wall Street Journal, a assuré que la justice ne lâchera pas d'une semelle José Eduardo Dos Santos. Selon le président angolais, son prédécesseur a cautionné la corruption au pouvoir. Dos Santos aurait fait perdre à son pays environ 24 milliards de dollars.

D'après les explications du président Lourenço, l'ancien président angolais, grâce à des contrats illégaux signés avec Sonangol, la société pétrolière d'Etat, a détourné plus de 13 milliards de dollars. Et il aurait a également détourné 5 milliards grâce à des contrats avec Sodiam et Endiama, les deux compagnies nationales de diamant.

Les montants révélés par le président Joao Lourenço n'ont pas encore été vérifiés. Toutefois, les sommes évoquées équivalent à celles qui ont été saisies  aux enfants de l'ancien président. Les embrouilles ont débuté avec Isabel Dos Santos, l'ancienne directrice du conseil d'administration de Sonangol.

Entre temps présentée comme la femme la plus riche d'Afrique, Isabel Dos Santos est soupçonnée par la justice angolaise d'importants détournements de fonds publics évalués à 5 milliards de dollars. Ses comptes bancaires ont été gelés en Angola et au Portugal. Après elle, c'est son frère José Filomeno dos Santos qui a été condamné à cinq ans de prison pour "fraude" dans le cadre de ses activités à la tête d'un fonds souverain angolais entre 2013 et 2018

Il faut noter qu'après 38 ans au pouvoir, José Eduardo dos santos est victime de la lutte contre la corruption de son successeur Jão Lourenço. Celui-ci a a limogé tous les proches que l'ancien président avait placés à la tête des institutions, des entreprises publiques et de l'appareil sécuritaire du pays.

Frank Robin








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