Afrique et Moyen-Orient
12/06/2009 15:00

Assassinat du chef du Front de la concorde en Irak

Le chef du Front de la concorde, principal groupe parlementaire sunnite en Irak, a été assassiné ce vendredi par un homme armé d'un pistolet et d'une grenade, ont annoncé la police et un responsable de ce parti.



Ce meurtre, qui coïncide avec des négociations entre les partis avant les élections législatives programmées pour janvier, pourrait nuire aux efforts de réconciliation entre les communautés religieuses.

Le scrutin parlementaire est considéré comme une étape capitale dans la perspective d'un Irak où sunnites, chiites et kurdes pourraient vivre en paix après les années de bain de sang consécutives à l'invasion américaine de 2003.

Haris al Oubaïdi, qui était également membre de la commission parlementaire des droits de l'homme, a été tué alors qu'il se trouvait dans la mosquée Al Chaouaf, dans l'ouest de Bagdad.

"Il était dans la mosquée. Un homme lui a tiré dessus avec un pistolet et a lancé une grenade dans sa direction à l'intérieur de la mosquée Al Chaouaf", a dit un porte-parole du Front de la concorde.

"Al Qaïda est peut-être derrière cet événement, ou un autre groupe armé. Cela montre que la situation sécuritaire reste précaire et dangereuse. Le gouvernement se doit de garantir davantage la sécurité", a-t-il ajouté.

Les circonstances de l'assassinat ont fait l'objet de plusieurs témoignages contradictoires.

Un témoin a déclaré que l'agresseur était un kamikaze qui a couru vers Oubaïdi, l'a agrippé avant de déclencher une ou plusieurs grenades qu'il portait sur lui.

La police a déclaré que l'attaque avait fait six morts dont l'agresseur. Selon elle, l'assassin a ouvert le feu à l'aveugle sur les fidèles avant de faire sauter une grenade. L'agresseur était âgé de 15 à 18 ans et a atteint Oubaïdi de deux balles dans la tête, a ajouté la police.

"Les assassinats de dirigeants politiques ont un effet énorme sur la paix dans le pays. Ces actes visent à attiser les tensions religieuses entre sunnites et chiites, et aussi entre factions sunnites rivales", souligne Hazim al Nouaimi, politologue à l'université de Bagdad.

Le Premier ministre Nouri al Maliki a mis en garde jeudi contre le risque d'une montée de la violence avant les élections législatives. Le retrait des troupes de combat américaines des centres urbains, qui doit s'achever à la fin du mois, est une autre source potentielle de tensions.


Source: Reuters via Yahoo News

Awa Diakhate








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