Europe
22/07/2009 20:48

Berlusconi admet qu'il n'est "pas un saint"

"Je ne suis pas un saint", a reconnu mercredi Silvio Berlusconi en plaisantant, sa première allusion publique à l'affaire de ses soirées privées depuis qu'un hebdomadaire a publié la retranscription d'une supposée conversation entre le chef du gouvernement italien et une prostituée



"Je ne suis pas un saint, depuis le temps vous l'avez compris", a déclaré le président du conseil italien en souriant devant un auditoire de responsables politiques et chefs d'entreprise lors de l'inauguration d'un projet autoroutier à Urago d'Oglio près de Brescia dans le nord de l'Italie.

"Espérons que ceux qui travaillent à la 'Repubblica' l'aient compris eux aussi", a ajouté Silvio Berlusconi, une allusion au quotidien orienté à gauche qui couvre assidûment le scandale. Le sémillant septuagénaire n'a pas non plus pu s'empêcher de noter au passage qu'il y avait "plein de belles filles dans les parages".

Le chef du gouvernement italien est empêtré depuis des mois dans un scandale lié à ses relations présumées avec de jeunes femmes, mais l'affaire a pris encore de l'ampleur cette semaine. "L'Espresso", qui a appartient au même groupe que "La Repubblica", a publié lundi et mardi des enregistrements réalisés lors de la nuit que Silvio Berlusconi aurait passé avec une escort girl à la résidence romaine du président du conseil le 4 novembre et le lendemain matin.

L'enregistrement comprend des conversations intimes entre la jeune femme, Patrizia D'Addario, et une voix masculine présentée comme celle de Berlusconi. L'avocat de Silvio Berlusconi, Niccolo Ghedini, a contesté l'authenticité des enregistrements.

Mardi, pour la première fois, le scandale a franchi la porte du Parlement. L'opposition italienne a dénoncé au Sénat l'affaire lié aux soirées privées de Silvio Berlusconi, l'accusant de nuire à l'image du gouvernement italien. Dans une motion présentée devant le Sénat, l'opposition a appelé les hommes politiques à garder le "decorum" dans leurs vies privée et à être prudents dans leurs relations.

Silvio Berlusconi, 72 ans, a nié avoir jamais payé quiconque pour des relations sexuelles et dénoncé une campagne de diffamation à son encontre. Le mois dernier, il avait rétorqué qu'il était comme il était et que c'est ainsi qu'il plaisait aux Italiens. De fait, le scandale n'a pas vraiment érodé sa popularité dans le pays ni menacé la stabilité du gouvernement.

Le président du conseil a affiché sa confiance mercredi en disant qu'il pensait bien être encore au pouvoir en 2012 quand l'autoroute sera terminé. "Nous serons encore là", a-t-il promis. "Que ferait l'Italie sans nous?"

Les prochaines élections, à moins d'un scrutin anticipé, sont prévues pour 2013.


Source: Associated Presse via Yahoo News

Awa Diakhate



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