Europe
02/11/2009 19:10

Berlusconi ne démissionnera pas s'il est condamné

Privé de son immunité pénale, Silvio Berlusconi prend les devants. S'il devait être condamné dans les procès qui l'attendent - d''authentiques farces', selon lui -, il ne démissionnera pas.



Ce serait, à ses yeux, 'un renversement du vote populaire' qui le pousserait 'à résister à son poste' pour défendre 'la démocratie' et 'l'Etat de droit'. C'est ce qu'il a déclaré dans le dernier ouvrage à paraître du journaliste Bruno Vespa, dont des extraits ont été rendus publics samedi 31 octobre.

Ces déclarations font partie de sa contre-offensive. Le temps presse. Mardi, son ex-avocat britannique David Mills s'est vu confirmer, en appel, la peine à quatre ans et demi de prison pour faux témoignages dans des procès concernant le Cavaliere. Si M. Berlusconi n'était pas à ses côtés sur le banc des accusés pour lui avoir versé 600 000 dollars (406 500 euros), le prix de son silence, c'est uniquement parce que la position du président du conseil avait été dissociée après l'institution, en juillet 2008, de l'immunité pénale, le temps de leur mandat, pour les plus hautes charges de l'Etat. Cette immunité a été rejetée depuis par la Cour constitutionnelle, le 7 octobre.

Les magistrats de Milan sont ainsi vite revenus à la charge en fixant la reprise du procès de M. Berlusconi au 27 novembre. Ils devraient cependant s'en dessaisir, car le même tribunal ne peut se prononcer sur une affaire dont il a déjà jugé un protagoniste, l'avocat Mills. Le procès devrait alors reprendre devant une nouvelle juridiction, au plus tard en janvier 2010. Encore du temps gagné par la défense du Cavaliere, qui n'a jamais caché vouloir tout faire pour arriver indemne jusqu'à la prescription, en avril 2011. Mais M. Berlusconi ne veut pas courir de risques. D'où la tentative de la majorité de faire voter discrètement au Sénat un amendement visant à réduire encore le délai de la prescription pour les délits de corruption. La manoeuvre aurait été bloquée sur intervention de la présidence de la République. Une autre tentative en cours de la part des députés de la majorité viserait à supprimer de la loi les limitations du temps de parole et des publicités des partis à la télévision. Le Cavaliere a recours aux grands moyens contre les 'toges rouges' et la 'persécution judiciaire' dont il serait victime, et il a besoin d'éliminer les entraves pour faire passer le message à la télévision.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


Source: Le Monde via Yahoo News

Awa Diakhate



Lu 593 fois




Flashback :