Afrique et Moyen-Orient
11/07/2008 16:47

CAMEROUN: Des enseignants de l’Université en grève de la faim

L’université de Douala est paralysée en partie depuis mercredi par une grève de la faim « illimitée » des enseignants de cette institution supérieure qui décrient les mauvaises conditions de travail mises en place par le recteur, et exigent entre autres, leur reclassement de chargé de cours à Professeur.



Les grévistes au nombre de neuf, ont déclaré que les « manigances orchestrées du recteur » ont amené l’administration à revoir à la baisse, leur indice à la fonction publique, en témoigne le cas d’un chargé de cours, Amadou Monkaré qui dit avoir été recruté en 2001 à l’indice 635, mais qui a été ramené l’année dernier à 530, alors « qu’en temps normal, il devrait être au-delà de 750 ».

Assis à même le sol, cet enseignant à la Faculté de sciences juridiques et politiques de l’Université de Douala a affirmé qu’il ira jusqu’au bout, quitte à perdre sa vie parce qu’il s’agit d’une « juste cause ». Un autre enseignant gréviste, Jean Gatsi, récemment fait Professeur au terme du dernier Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES), dit être toujours payé à l’indice 530 qui « grade qui correspond aux assistants ». « Je veux que mon salaire me soit restitué. Je suis Professeur agrégé mais je touche un salaire d’un assistant sans thèse », a déclaré l’enseignant gréviste.

En dehors des deux grévistes de la faim, sept autres enseignants qui dénoncent « la gestion à la petite semaine du recteur » ont souligné qu’ils allaient rejoindre leurs collègues en commençant une grève de la faim.

Le recteur de l’université de Douala, le Professeur Bruno Bekolo Ebe, a souligné que l’action en cours contre sa personne n’a pas sa raison d’être, puisque c’est « le conseil de l’université qui a sanctionné ces enseignants ».

Cette grève des enseignants intervient au moment où les étudiants sont en pleine session d’examens pour le compte du second semestre, tandis que des étudiants des filières professionnelles, notamment en Masters business of administration (MBA) disent avoir perdu de nombreux cours pour cause de suspension de certains de leurs enseignants.



Source: Sud Quotidien

Awa Diakhate








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