Afrique et Moyen-Orient
16/01/2021 07:08

Centrafrique: regain de violence et pénurie

La route vers le Cameroun, celle qui voit transiter 80% des marchandises importées est bloquée par les groupes armés d'opposition. Les commerces, faute de stocks, tournent à bas régime. L'oignon, servant de mètre-étalon à la population locale a vu son prix quadrupler voir plus. Passant de 500 francs CFA (0.76 euro) à 2000 francs CFA. Cette inflation est en grande partie le fruit de l'insécurité dans le pays.



La Centrafrique connaît depuis mi-décembre un regain de violence. Des groupes armés ont formés une nouvelles coalition combattant l'armée régulière (FACA), la Minusca, la mission des Nations unies et des renforts russes et rwandais.
Les rebelles ont lancé deux attaques mardi 13 janvier aux portes de la capitale.


Ils contrôlent toujours une grande partie de l'ouest du pays. Leur mainmise sur le corridor Garoua-Boulia-Cameroun, un des axes principaux pour les marchandises importées.
Le blocage de ce couloir aurait, selon la Banque mondiale, provoque une inflation importante à Bangui en 2019.

Selon Faustin-Archange Touadéra, le pays est en "guerre". Hormis la pénurie menaçante, les taxations sur ce couloir, part majoritaire des ressources fiscales de Centrafrique, sont elles aussi bloquées. Le premier ministre Firmin Ngrebada, affirme sur son compte Facebook avoir présidé une réunion d'urgence à ce sujet. « En accord avec la Minusca, est-il précisé, le trafic reprendra dès mardi 12 janvier avec des escortes qui vont assurer la protection de chaque convoi avec un soutien aérien. »

Une centaine de camions devraient prendre part à ce convoi sous escorte au départ de Bangui. Ils rejoindront la frontière camerounaise ou 800 autres camions les attendent pour acheminer leurs marchandises jusqu'à Bangui.

Victor Delhaye-Nouioua








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