Régions
20/05/2005 11:48

Chronique d'une déchéance annoncée

Un istréen pas comme les autres

Arrivé de sa Sicile natale dans les années 50, il s'est installé, avec sa petite famille, rue de Laroque, dans notre si joli vieil Istres.
Aujourd'hui, propriétaire de son logement, l'homme ne demande rien à personne, vit seul, fait ses besoins dans un seau et dépose celui-ci sous la boîte à lettres. Tout y tomberait: courrier officiel, lettres personnelles, etc.



Le logement, son occupant nous l'a fait visiter. Nos services sociaux l'ont-ils fait? Il faut croire que oui puisque certains riverains affirment les avoir saisis. Il n'empêche, notre concitoyen refuse toute aide. Indifférent, il vit dans une puanteur immonde: sanitaires bouchés depuis des lustres, aucun chauffage, et cette eau putride qui stagne sous les pas.
Le vieil homme est accueillant et digne. Il affirme qu'il attend la mort et que la ville héritera alors de son logement (sic).
Derrière tout cela, il y a bien sûr une histoire. On raconte qu'il veut mourir dans cette déchéance pour venger la mort violente de son fils: une balle dans la tête lors d'un délit de fuite. C'était, pourtant, il y a si longtemps.

Sylvie Delhaye








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