Faits Divers - Société
30/05/2008 12:05

Colère après l'annulation d'un mariage pour non virginité


Saisi à la demande du mari, le tribunal de grande instance de Lille a annulé l'union le mois dernier, estimant qu'il y avait "erreur sur les qualités essentielles" du conjoint, une disposition de l'article 180 du code civil.



Plusieurs organisations et des personnalités françaises ont vivement protesté contre une décision de justice annulant un mariage parce que l'épousée, de confession musulmane comme son mari, n'était pas vierge.

"Il s'est senti trompé. Il a dit 'je ne peux pas faire confiance à quelqu'un qui, dès le départ, ment'. Je le comprends et le tribunal l'a compris", a déclaré sur RTL l'avocat du plaignant, Me Xavier Labbée.

"Il ne faut pas faire de cette affaire une résurrection d'un retour à la religion et à l'obscurantisme. C'est tout simplement une application des règles de la nullité du mariage", a-t-il estimé.

Interrogée sur France Inter, la philosophe Elisabeth Badinter s'est déclarée "ulcérée" par cette décision. L'épouse de l'ancien garde des Sceaux Robert Badinter a dit avoir "honte" pour la justice française.

"Ça aboutit tout simplement à faire courir nombre de jeunes filles musulmanes dans les hôpitaux pour se faire refaire l'hymen", a-t-elle considéré.

La présidente de Ni putes ni soumises, Sahem Habchi, s'est dite "catastrophée".

"Nous sommes trahies par notre propre justice", écrit-elle dans un communiqué, dénonçant "un glissement vers l'institutionnalisation du relativisme culturel et donc vers une condamnation sans précédent des femmes".

Le Parti communiste a lui aussi fustigé une "décision scandaleuse" allant "à l'encontre du droit des femmes à leur intimité et à la libre disposition de leur corps".

Source: news.yahoo.com

Y.K/sourcesWeb



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