Europe
09/05/2009 15:53

Dialogue entre opposition et gouvernement en Géorgie

Le dialogue s'est noué hier entre l'opposition géorgienne, qui réclame la démission du président Mikhaïl Saakachvili, et le gouvernement de Tbilissi après un mois de manifestations et de violences.



Ce geste de conciliation faisait suite à l'intervention du chef de l'Eglise orthodoxe géorgienne, le patriarche Ilia II, et à l'appel à la concertation lancé par l'Union européenne.

Une délégation de l'opposition a rencontré dans la soirée le président du parlement, David Bakradze.

A l'issue de cette rencontre, les opposants ont demandé à voir le président Saakachvili.

"Notre seule exigence, c'est la démission de Saakachvili", a déclaré Goubaz Sanikidze, l'un des membres de la délégation. "Nous avons dit que nous voulions une réunion avec le président."

Bakradze, pour sa part, a assuré que Saakachvili était d'accord sur "le principe" d'une telle rencontre. "Mais nous devons discuter des problèmes avant cette réunion", a-t-il dit.

L'opposition reproche à Saakachvili son style autocratique et lui en veut pour l'issue désastreuse de la guerre contre la Russie en août dernier.

Mercredi soir, des heurts ont opposé plusieurs dizaines de partisans de l'opposition, qui organisent des manifestations quotidiennes depuis le 9 avril, et les forces de l'ordre près du commissariat central de Tbilissi.

Ces affrontements ont fait 28 blessés - 22 manifestants et six policiers.

Face à ces violences, le patriarche Ilia II a mis en garde contre les "risques d'explosion".

L'opposition a réagi en renonçant à dresser des barrages routiers sur un important axe routier partant de Tbilissi.

Les troubles ont éclaté alors que la Géorgie accueille, pour un mois, des exercices militaires de l'Otan.

Pour les 28 Etats de l'Alliance, il s'agissait de faire un geste en faveur de l'ancienne république soviétique qui a vu sa candidature à l'intégration mise entre parenthèses après le conflit avec la Russie.

Moscou a condamné ces opérations militaires, les qualifiant de "démonstration de force" dans une région que les Russes considèrent comme faisant traditionnellement partie de leur sphère d'influence.

L'Europe suit avec attention les événements en Géorgie, point de passage pour l'acheminement du pétrole et du gaz vers l'Occident.


Source: Yahoo News

Awa Diakhate



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