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29/09/2015 23:46

Dieudonné expulsé, Morano continue

Le comédien Dieudonné vient d'être expulsé du théâtre dans lequel il donnait ses représentations depuis quinze ans pour cause de sous-location et Nadine Morano accumule les propos racistes sans subir de conséquences. Ce n'est pas du deux poids, deux mesures, c'est la constatation que les propos discriminatoires peuvent entraîner des conséquences a priori inattendues.



On peut en effet supposer que les propriétaires du théâtre de la Main-d’Or n'auraient pas soulevé  l'interdiction de sous-louer si les représentations de Dieudonné avaient emporté largement l'adhésion, si son image n'avait pas été ternie par des prises de position antisémites et anti Charlie Hebdo. En Seine Saint-Denis, le théâtre qui l'a expulsé a avancé un vice de consentement. A Bruxelles, un spectacle clandestin. Les détracteurs de Dieudonné seront satisfaits qu'il ait tant de mal à donner des spectacles qu'ils soupçonnent de véhiculer des postures discriminatoires.

De son côté, Nadine Morano a déclenché un cinquième tollé lorsque, pendant l'émission On n'est pas couché animée par Laurent Ruquier, elle a annoncé que la France était un pays de race blanche, ouvrant le champ à tout un cortège de propos discriminatoires. Avant cette émission, elle avait plusieurs fois défrayé la chronique, toujours sur des sujets touchant aux étrangers et aux musulmans.
Aujourd'hui, sa famille politique (Les Républicains) condamne ses propos sans toutefois la lâcher. Si Nadine Morano a commis des irrégularités ou des infractions susceptibles de faire l'objet d'une condamnation, on peut supposer qu'elles lui seront prochainement reprochées et qu'elle sera sanctionnée comme l'est aujourd'hui Dieudonné.

Ce n'est, hélas, pas une victoire de la justice mais un pis-aller qui fait penser que notre société n'est pas en mesure de sanctionner les discriminations si celles-ci ne sont pas commises par une personne dépositaire d'une autorité. Pourtant, le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie s'exercent quotidiennement dans la rue.

Henri Vario-Nouioua



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