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17/11/2011 21:21

Economie: la France encore notée AAA emprunte au taux fort

C'est un paradoxe, indique Libération, que la France, endettée comme d'autres pays à 90% de son PIB, ne puisse emprunter qu'au taux fort, rémunérant de cette façon le risque élevé qu'elle représente selon les investisseurs. Dans une telle configuration, revendiquer la notation AAA n'a plus guère de sens. La faute à qui, tout ça? A tous ceux qui la lâchent pour lui préférer des valeurs refuges moins rémunératrices mais émises par des pays soutenus par leur banque centrale. L'Allemagne, grande première de la zone Euro, préconise un tour de vis.



Merkel estime que la modification des traités de l'UE s'imposera
Angela Merkel juge que modifier les traités de l'Union européenne s'impose pour pouvoir combattre la crise de la dette dans la zone euro mais estime que ces changements peuvent être minimes, voire confinés aux seuls pays de la zone euro. "Nous voulons une Union européenne avec la Grande-Bretagne, avec une Pologne forte. Nous invitons autant de pays qu'il est possible à travailler avec nous sur l'euro".
Londres a signalé son opposition en particulier sur le dossier d'une taxe sur les transactions financières applicable à l'ensemble de l'Union européenne. Voulue par Berlin, cette taxe fait peur aux Britanniques car, selon eux, elle ferait perdre des affaires à la place londonienne. (Reuters)

Pourquoi la France a virtuellement perdu son «AAA»
Du jamais vu depuis la création de l'euro. L'écart de rendement ou «spread» entre l'emprunt d'Etat français à dix ans et son équivalent allemand, le Bund, a atteint 200 points de base jeudi matin. Alors que l'Allemagne peut émettre des obligations d'Etat moyennant le versement d'un intérêt de 1,7%, la France doit le faire à un taux de 3,7%. Traduction: Paris offre aux investisseurs deux points de pourcentage d'intérêt de plus que Berlin pour les séduire. En juillet, le spread n'était que de 40 points de base. Et l'écart avec nos voisins d'outre-Rhin n'est pas prêt de se réduire alors que la France rentre dans une échéance électorale majeure peu propice à des réformes structurelles d'envergure. Difficile dans ce contexte «d'inverser la perception qu'ont les investisseurs de la situation française», analyse Philippe Waechter, directeur des études économiques chez Natixis Asset Management. (20minutes.fr)

La BCE, dernier recours d'une Europe en faillite?
C'est un paradoxe étonnant. La dette de la France équivaut à 90% de son PIB annuel. Un niveau proche de la dette britannique (90%) mais inférieur à celle des Etats-Unis (100%), et presque modeste comparé au Japon (plus de 200%). Pourtant, notre pays ne peut emprunter sur les marchés qu'à des taux très supérieurs à ceux de ces trois pays. Une situation d'autant plus paradoxale que le Japon et les Etats-Unis ne disposent même plus du fameux triple A dont Paris, lui, peut encore se prévaloir... tous (ces trois pays) disposent d'une banque centrale habilitée à racheter, sur les marchés, la dette émise par les Etats... Si la BCE intervient si modestement – et encore le fait-elle de mauvaise grâce –, c'est parce que le sacro-saint principe d'indépendance gravé dans ses statuts lui interdit théoriquement de renflouer un Etat, et lui fixe comme seul objectif la lutte contre l'inflation. (Liberation.fr)

S. D.








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