Faits Divers - Société
31/01/2008 17:29

Haute couture: Valentino peut couler une retraite paisible, la relève est là

La haute couture a tourné une page cette semaine, avec le départ à la retraite de Valentino et montré que la relève se prépare, avec de jeunes griffes qui ont fait la preuve de leur créativité aux côtés des grands noms de la mode.




Temps fort très attendu des quatre jours de présentation des collections pour l'été prochain, l'ultime défilé du couturier italien, après 45 ans de carrière, a ravi les quelque 800 invités, avec ses tailleurs aux tons pastels ou aux effets graphiques noir et blanc, ses délicates robes de mousseline à fleurs, ses robes longues hollywodiennes.

A 75 ans, Valentino tire sa révérence mais ne quitte pas l'affiche pour autant. Le musée des Arts décoratifs à Paris présentera du 19 juin au 21 septembre la première rétrospective à Paris du couturier, baptisée "Valentino, thèmes et variations". Et un film biographique, intitulé "Valentino, le dernier empereur", signé Matt Tyrnauer, doit être présenté en mai au festival de Cannes.

Le couturier a par ailleurs l'intention de dessiner des costumes pour l'opéra.

Les grands noms de la haute couture ont fait une nouvelle fois la démonstration de leur savoir-faire et de leur capacité à faire rêver, avec des inspirations parfois convergentes, comme Karl Lagerfeld pour Chanel et Jean Paul Gaultier, tous deux séduits par les fonds marins.

Christian Lacroix a ébloui avec ses robes peintes, ses juxtapositions de couleurs éclatantes, ses dentelles d'or, ses broderies qui composent un vestiaire poétique, parfois spectaculaire, pour des femmes décidées à ne pas passer inaperçues.

De même chez Dior, John Galliano a proposé une collection de robes somptueuses, en soie généreusement bouillonnée et brodée d'or, de cristaux, de jais, de paillettes. Le spectacle est magnifique, les stars sont là, la vie quotidienne est loin.

Riccardo Tisci a allié technicité et poésie pour Givenchy, avec des vestes sculptées et des jupes de danseuses aux ourlets gonflés par des superpositions de soie.

Maurizio Galante, avec ses volumes surdimensionnés tout en superpositions et feuilletages, et Anne-Valérie Hash, avec ses jeux de transparences et délicates broderies, ont affirmé leur place dans le petit cercle des maisons de haute couture qu'il viennent d'intégrer après plusieurs années comme comme "membres invités".

Plusieurs jeunes griffes de prêt-à-porter, invitées à bénéficier de la vitrine internationale exceptionnelle que constituent les défilés de haute couture, ont présenté des collections moins spectaculaires que celles des grands noms, souvent plus portables.

Dans une collection inspirée des papillons et autres insectes, Felipe Oliveira Baptista continue à jouer avec les volumes mais avec le souci "de faire des vêtements très portables".

Un souci généralement partagé par de jeunes griffes comme Alexis Mabille, Jean-Paul Knott, Stéphane Rolland ou Lefranc-Ferrant, représentants d'un prêt-à-porter de luxe, entre haute couture et créateurs de mode.

Cette nouvelle vague de couturiers a représenté la moitié des défilés. Selon le président de la Fédération française de la couture, Didier Grumbach, elle ne menace pas pour autant les maisons de haute couture. "La haute couture ne disparaîtra jamais, on ne voit pas pourquoi", affirme-t-il à l'AFP. "Il y a de plus en plus de femmes riches dans le monde. Chanel et Dior n'ont jamais vendu autant de pièces de couture, Gaultier et Lacroix font de l'argent avec leur département couture. Je ne vois pas pourquoi les tableaux de maîtres se vendraient si cher et les robes de couture ne se vendraient pas".





AM/source Web



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