France
21/04/2008 11:01

Hommage à Aimé Césaire


Le président Nicolas Sarkozy et de nombreuses personnalités politiques ont assisté à une célébration culturelle dans un stade de la ville dont l'écrivain fut le maire de 1945 à 2001.



La France a rendu hommage dimanche au poète et homme politique Aimé Césaire, chantre de la "négritude" et critique du colonialisme, lors d'obsèques nationales à Fort-de-France, en Martinique. Depuis son décès jeudi à 94 ans, des milliers de Martiniquais ont rendu hommage à celui qu'ils ont surnommé "Papa Césaire", soulignant combien il avait contribué à forger une fierté et une invitation à l'action politique des Noirs de France. Le président de la République, le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, les ministres de l'Outre-mer et de la Culture, Michèle Alliot-Marie et Christine Albanel, se sont recueillis vers 20h30 (heure de Paris) devant son cercueil. "Aimé Césaire fut l'honneur de la Martinique, de la France, et de tous ceux qui ont partagé ses combats, ses idées", avait auparavant déclaré Nicolas Sarkozy à son arrivée en Martinique. Selon le chef de l'Etat, "c'est un sage qui nous a quittés". "Tous les Français se sentent aujourd'hui martiniquais dans leur coeur", a-t-il ajouté. La cérémonie a débuté par un hommage de Pierre Aliker, compagnon d'Aimé Césaire au sein du Parti progressiste martiniquais. "La Martinique a perdu le meilleur de ses fils", a-t-il dit. LECTURE DE TEXTES L'hommage devait se poursuivre par la lecture de textes de l'écrivain par des personnalités culturelles martiniquaises. Plusieurs membres de l'opposition ont assisté à cette célébration, dont le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, la candidate à l'élection présidentielle Ségolène Royal et les anciens Premier ministres Lionel Jospin, Laurent Fabius et Pierre Mauroy. François Bayrou, le président du Mouvement démocrate, était également présent. La cérémonie a été retransmise à Paris sur un écran géant installé devant l'Hôtel de ville. Le corps d'Aimé Césaire devait ensuite quitter le stade pour rejoindre le cimetière La Joyau, à Fort-de-France. Né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe dans une famille modeste de sept enfants, Aimé Césaire fait des études de lettres à Paris lors desquelles il rencontre Léopold Sédar Senghor, futur président du Sénégal. Il entre en 1935 à l'Ecole normale supérieure où il commence à écrire "Cahiers d'un retour au pays natal", une de ses oeuvres les plus connues, qui dénonce le colonialisme. Il entame à la Libération une longue carrière politique marquée par cette lutte, exprimée notamment en 1950 dans un "discours sur le colonialisme". "Je parle de millions d'hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, le larbinisme", y écrivait-il. Il sera député de manière ininterrompue entre 1946 et 1993. Communiste jusque dans les années 1950, il s'était éloigné du PCF et avait fondé en 1957 le Parti progressiste martiniquais. Source: news.yahoo.com

Y.K/sourcesWeb



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