France
28/02/2013 18:41

Iacub DSK, une autofiction qui livre la biographie d’un autre

Le roman de Marcela Iacub, Belle et bête, et la condamnation qui s’en suit provoquent le débat. On reproche à une femme d’avoir utilisé des procédés fallacieux aux fins d’écrire un livre qui lui rapporte de l’argent ou fera d’elle, si ce n’est pas déjà le cas, une personnalité avec qui il faut compter. En somme, elle veut gagner sa vie et renforcer son droit de cité.



On reproche à DSK d’avoir fait des choix de vie qui ont été livrés à l’opinion du fait de son rang, de ses fonctions. On a connu d’autres grands séducteurs de par le passé, ne serait-ce que Casanova.
Tiens, justement, Giacomo Casanova … qui dans son autobiographie révéla avoir séduit plus de cent femmes par tous les moyens ou presque. Décidément, le fait de séduire fascine les écrivains, à travers les époques. Généralement, ceux sont les séducteurs eux-mêmes qui offrent à l’opprobre leurs manigances et leurs vices.
Mercredi, Marcela Iacub nous a livré un ouvrage qui serait grosso modo le récit de sa propre histoire sous forme romancée. Mais qu’a retenu la presse? Pas l’autobiographie de l’auteure, elle a retenu que le livre rapportait des pratiques attribuées à DSK ainsi que les commentaires qui en étaient faits. Voici donc une autobiographie qui nous sert, notoriété du personnage secondaire oblige, la biographie d’un autre. C’est peut-être la raison pour laquelle le roman de Marcela Iacub se trouve affublé de l’élégant sobriquet d’autofiction, laquelle serait un cran plus romanesque que la biographie.
Lorsque DSK se dit choqué par ce texte «méprisable et mensonger», on ne peut considérer sa déclaration comme un simple argument juridique.

S. D.



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