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04/11/2007 23:58

JERUSALEM: La sécurité d'Israël prime, déclare Livni à Condoleezza Rice


JERUSALEM Tzipi Livni, ministre israélienne des Affaires étrangères, a déclaré dimanche à Condoleezza Rice que tout accord conclu sous l'égide des Etats-Unis sur la création d'un Etat palestinien ne serait pas mis en oeuvre sans que la sécurité de l'Etat hébreu soit assurée.



La secrétaire d'Etat américaine, en visite au Proche-Orient pour la troisième fois en six semaines, s'efforce de rapprocher Israéliens et Palestiniens avant la conférence de paix attendue dans la dernière semaine de novembre à Annapolis, aux Etats-Unis.

A son arrivée en Israël, Rice a reconnu que des "discussions difficiles" l'attendaient sur l'élaboration d'un document de travail commun aux deux parties, censé édicter les principes sur lesquels reposera un futur Etat palestinien.

"Je ne m'attends absolument pas à ce qu'un accord aboutisse sur un document", a-t-elle dit aux journalistes l'accompagnant, qui l'interrogeaient sur les chances qu'un texte soit finalisé avant la fin de son séjour.

Les dirigeants israéliens réclament que toute mise en oeuvre d'un futur accord ne soit pas enclenchée avant que les Palestiniens ne remplissent les obligations de la "feuille de route" du quartet de médiateurs (Etats-Unis, Union européenne, Russie, Nations unies) sur le Proche-Orient.

Ce document signé en 2003 exige des autorités palestiniennes la répression de l'activisme armé et d'Israël le gel de l'expansion des colonies juives de peuplement en Cisjordanie.

Les Palestiniens "doivent comprendre que l'application des futurs accords ne sera mise en oeuvre que selon les étapes de la feuille de route, à savoir d'abord la sécurité d'Israël puis l'établissement d'un Etat palestinien", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, avec Rice à ses côtés.

"Personne ne veut d'un autre Etat terroriste dans la région", a ajouté Livni, par allusion à peine voilée à la crainte que le Hamas, qui prône la destruction d'Israël et s'est emparé par la force de la bande de Gaza en juin, ne s'installe aux commandes de la Cisjordanie.

COMPLICATIONS

Livni, négociatrice en chef de la partie israélienne à la conférence d'Annapolis, a indiqué que l'Etat juif était prêt à avancer dans ses discussions avec les Palestiniens, même si elle a qualifié la situation de "plus compliquée que jamais".

Les Etats-Unis n'ont pas encore fixé de date officielle pour la conférence au Maryland, signe des difficultés auxquelles ils sont confrontés dans la préparation de cette réunion.

Les deux parties ont exprimé leur souhait que la conférence serve de tremplin pour des négociations sur les principaux problèmes au coeur du conflit, tels que la question des frontières, l'avenir de Jérusalem et le sort des millions de réfugiés palestiniens et de leurs descendants.

Mais Israël refuse de fournir un calendrier, comme le demandent les Palestiniens, pour le traitement de ces questions, arguant que le non-respect de ce calendrier pourrait déclencher de nouvelles violences.

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, qui doit rencontrer Rice dimanche, est confronté à une forte opposition, au sein de sa coalition, à toute concession sur le tracé des frontières et à une division de Jérusalem tant que l'Etat juif se sentira menacé par les activistes palestiniens.

Le président palestinien Mahmoud Abbas doit rencontrer Rice lundi en Cisjordanie occupée.

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/ Sue Pleming

H.V/Source Web



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