France
10/07/2008 10:44

José Bové et onze militants anti-OGM à nouveau devant la justice

Le procès de douze militants anti-OGM dont José Bové, poursuivis pour avoir dégradé un stock de maïs transgénique stocké dans un silo à Lugos (Gironde), s'est ouvert devant le tribunal correctionnel de Bordeaux.



Le 4 novembre 2006, 150 faucheurs volontaires conduit par l'ancien leader de la Confédération paysanne avaient versé de l'eau et un colorant naturel dans le silo, rendant impropre à la consommation 2.320 tonnes de maïs transgénique.

Les prévenus répondent de l'accusation de "dégradation". Cette action avait valu à José Bové de passer une trentaine d'heures en garde à vue. Deux des prévenus sont également poursuivis pour une autre action de fauchage d'OGM menée dans le sud de la Gironde en septembre 2006.

La justice hésite dans les affaires de destruction d'OGM en raison de la décision du gouvernement français d'interdire provisoirement le Monsanto 810, principale semence de maïs transgénique. Une relaxe a ainsi été prononcée en mai dans une affaire similaire à Chartres mais le parquet a fait appel.

Une loi votée en mai après de vifs débats encadre les cultures OGM mais instaure une peine de trois ans de prison pour les personnes détruisant des parcelles ou des semences OGM.

Dans son dernier procès pour une action du même type, le 6 juin, José Bové, déjà condamné à de multiples reprises et emprisonné plusieurs fois, a vu le parquet de Toulouse requérir 180 jours-amende à 100 euros chacun.

A Bordeaux, le propriétaire du silo visé par son action, Marc Giblet, partie civile, est également poursuivi pour "violences avec arme" pour avoir tiré un coup de feu lors de l'action puis avoir tenté de percuter avec son véhicule trois voitures garées devant son exploitation.

Les anti-OGM ont été accompagnés jusqu'au tribunal par près de 200 militants venus les soutenir. Ils ont défilé jusqu'au tribunal derrière une banderole "Non aux OGM, ni dans nos champs, ni dans nos assiettes", scandaient-ils.

"Ce que nous attendons de ce procès c'est la relaxe pour tous les faucheurs volontaires. La seule chose qui compte c'est qu'à Lugos nous avons prouvé que du maïs Monsanto 810 aujourd'hui interdit était cultivé en plein champ et que nous avions donc raison de le dénoncer", a dit à Reuters José Bové avant l'audience.

Le 16 avril dernier le procès avait été renvoyé à la demande des avocats des militants anti-OGM qui avaient évoqué l'envoi tardif des convocations.


Source: Yahoo News

Awa Diakhate



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