Sénégal d'Aujourd'hui
25/05/2009 21:59

La Charte de gouvernance démocratique

Les consultations citoyennes organisées ont permis aux parties prenantes et autres participants d’élaborer une Charte pour une gouvernance démocratique.



Le document reprend un certain nombre de valeurs républicaines comme la laïcité, l’unité, la diversité, la solidarité, l’intégration et l’ouverture sur le monde. La Charte se veut aussi novatrice sur certaines questions comme la succession du président de la République.

La nouvelle vision du Sénégal peut se résumer par : Etat de droit avec une gouvernance fondée sur l’éthique, la démocratie participative, la concertation, le respect des institutions, des libertés individuelles et collectives et la défense des intérêts nationaux. Au niveau de la cellule de base, la Charte préconise de réconcilier la société avec elle-même et avec ses valeurs en redonnant à la famille sa stabilité, son autorité et le pouvoir dans l’éducation de base.

Pour le modèle de gouvernance, la Charte a réaffirmé la volonté de préserver les acquis de la démocratie sénégalaise. Ses auteurs ont retenu que les différents pouvoirs doivent être bien équilibrés et jouer leur rôle avec l’autonomie suffisante pour exercer pleinement leurs missions.

La Charte promet de mettre un terme à la tendance à la concentration excessive des pouvoirs à la présidence de la République notée à la suite de la crise de 1962 et qui s’est accentuée depuis l’alternance. Les Assises ne veulent pas, qu’à la fin du mandat du président de la République, qu’un membre de sa famille au premier degré puisse lui succéder immédiatement.

Concernant le pouvoir judiciaire, la Charte propose la création d’une Cour constitutionnelle qui sera le garant de la démocratie et le juge de la conformité des lois. Pour la garantie des libertés individuelles et collectives, les signataires de la Charte annoncent l’institution d’un juge des libertés chargé notamment de contrôler l’exercice des libertés reconnues et de lutter contre les abus, en particulier en matière de garde à vue et de détention préventive.

S’agissant des partis politiques, la Charte a retenu la nécessité de rationaliser les critères de leur création, d’adopter une législation relative à leur financement. En matière de démocratie interne, elle a invité les organisations politiques à veiller au respect scrupuleux des normes démocratiques dans leur fonctionnement et à l’éducation citoyenne de leurs membres.


Source: Le Soleil

Awa Diakhate








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