Asie & Extrême Orient
15/07/2008 17:03

La Chine inquiète de l'inculpation du président Omar al Bachir

PEKIN - Les autorités chinoises ont exprimé mardi leur "grave inquiétude" et leurs "doutes" liés à la décision du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d'inculper le président soudanais Omar Hassan al Bachir pour génocide au Darfour.



La volonté exprimée par le procureur Luis Moreno-Ocampo d'obtenir un mandat d'arrêt à l'encontre de Bachir place la Chine dans une position délicate vis-à-vis du chef d'Etat africain, alors que l'imminence des Jeux olympiques rend Pékin plus sensible aux pressions de l'opinion internationale.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Janchao, a déclaré que la Chine avait consulté d'autres membres du conseil de sécurité des Nations unies et espérait "atteindre un consensus avec les parties adéquates".

"Les actes de la CPI doivent être bénéfiques à la stabilité du Darfour et à une résolution appropriée du problème, et non l'inverse", a ajouté Liu.

La Chine tente depuis plusieurs années d'équilibrer le maintien de ses intérêts économiques et politiques au Soudan avec son souhait de devenir une voix écoutée et respectée au sein des instances internationales.

La décision de la CPI va fortement compliquer cette stratégie, alors que les regards se tournent vers Pékin pour voir si la Chine tentera d'opposer son veto à l'inculpation de Bachir.

Moreno-Ocampo a annoncé lundi l'inculpation du président soudanais pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour.

Le conseil de sécurité des nations unies a le pouvoir de suspendre les procédures de la CPI, et Khartoum compte sur ses alliés au conseil, dont la Chine, son principal pourvoyeur d'armes, pour bloquer toute tentative d'arrestation de son président.

Source: Yahoo News

Awa Diakhate








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