Afrique et Moyen-Orient
14/12/2021 17:29

La dépression : le tueur silencieux en Afrique (reportage)

Depuis un moment, l’humanité est confrontée à la gestion de la santé mentale. Tous les continents sont victimes. En Afrique, la situation devient de plus en plus critique chaque jour. La dépression gagne du terrain dans presque tous les pays. Les causes sont diverses et nécessitent un regard des autorités à divers niveaux.



Une maladie négligée

Dans presque tous les pays africains, la dépression manque un peu d’attention. On n’y prend pas assez garde. Ni dans la prévention, ni dans la prise en charge. Les raisons de cette négligence sont connues. Il s’agit premièrement de l’ignorance pour certains. Dans la majorité des cas, il n’y a pas de spécialistes en la matière.  Il y a plusieurs hôpitaux qui n’ont pas de service de psychiatrie ni de psychiatre. Pourtant, on enregistre des milliers de cas chaque année. L’OMS estime à environ 30 000 000 de patients sur le continent qui ne suivent aucun soin. Le suivi médical manque dans tous les domaines. 

Sur le continent, cela est un peu trop civilisé de parler de dépression. Les quelques-uns qui osent en parler ne sont pas écouté et vraiment prise en charge. C’est donc « ridicule » dans certains pays de dire qu’on souffre de dépression. Le mal est pourtant réel dans plusieurs pays. En Algérie par exemple, on estime à environ un peu plus de deux millions de victimes de dépression. Le Nigéria en compte plus de sept millions.  10% de la population africaine serait victime de dépression selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé. 

Pourquoi une telle négligence ?

On pourrait parler d’une fuite de responsabilité, mais le mal est plus profond que cela. Certains scientifiques trouvent une cause sociologique. Premièrement, la société africaine a tendance à attribuer au spirituel plusieurs maux dont la dépression. Cela est quand même absurde. On préfère parler de génie que d’aller voir un spécialiste pour une prise en charge efficace. Dans d’autres pays, les quelques spécialistes sont désœuvrés. Il faut montrer aussi selon les sociologues, plusieurs personnes ne vont pas en consultation à cause de la pauvreté. 

Il y a aussi la honte et le mauvais diagnostic qui participent à cette négligence. La majorité des patients sont pris au sérieux à une étape critique de la maladie. Cette situation inquiète très peu les autorités qui se préoccupent plus des autres soins qui peinent aussi à être satisfaisants. La dépression doit connaitre une démystification sur le continent pour être mieux soignée.            

Frank Robin








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