Asie & Extrême Orient
26/08/2009 16:53

La plupart des organes greffés en Chine proviennent de condamnés à mort

La plupart des organes greffés en Chine proviennent de condamnés exécutés, a signalé ce mercredi un média d'Etat, un aveu inhabituel dans un pays où le problème est rémanent.



En dépit d'un décret de 2007 interdisant les dons d'organes de personnes sans relations familiales ou affectives avec le greffé, un quotidien constate que 65% des organes proviennent des condamnés à mort.

Le journal cite le vice-ministre de la Santé Huang Jiefu, qui rappelle que le consentement écrit des prisonniers condamnés est requis, mais reconnaît qu'ils ne sont "manifestement pas une source convenable pour les greffes d'organes".

Un nouvel organisme chargé de gérer le don d'organes de manière moins critiquable a été mis en place mardi avec l'appui de la Croix Rouge, d'après le journal.

La Chine avait déjà admis que les reins, les foies, les cornées et d'autres organes étaient prélevés couramment sur des prisonniers exécutés, mais sans chiffrer le nombre d'organes ainsi récupérés. Les dons volontaires ne répondent pas à la demande en Chine. Seules 1% environ du million de personnes nécessitant une greffe obtiennent l'organe attendu.

En revanche, le marché noir est prospère, avec des personnes contraintes à donner ou abusées par les trafiquants, qui fabriquent les documents adéquats illégalement.

La Chine exécute plus de prisonniers que tout autre pays au monde, avec 470 exécutions en 2007 selon Amnesty International.


Source: Associated Presse via Yahoo News

Awa Diakhate








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