France
28/11/2007 14:48

La violence et l’abandon

Dans ''L'Humanité''

Emeutes à Villiers-le-Bel: Entre compassion et incompréhension



La désolation recouvre Villiers-le-Bel. Ça et là, sur l’avenue Salvador- Allende, des carcasses de voitures calcinées et des débris de verre et de pierres. Image plus terrible encore, celle d’un livre à moitié consumé, jonché sur le sol, tout près de la bibliothèque et de la maternelle Louis-Jouvet, toutes deux incendiées. Hier matin, la ville s’est réveillée sonnée par une deuxième nuit d’émeutes, consternée par l’exacerbation de la violence. « Pourquoi ont-ils fait ça ? » La question taraudait, hier, les habitants. Rares sont ceux qui tentaient de trouver une justification à ces actes.

Selon qu’on habite la banlieue cossue ou que l’on soit au coeur des cités populaires, on a beau être de droite, quand on est maire, la réalité sociale est là et bien là. Qui a osé parler, hier d’« un communautarisme ethno-culturel anti-France d’une société étrangère qui s’est constituée sur notre sol, qui se nourrit d’un racisme ordinaire anti-français » ? Jacques Myard, le député maire UMP de Maisons- Lafitte, ville qui compte 6,9 % de logements sociaux là où Villiers-le-Bel en a construit plus de 70 %. Jean-Christophe Lagarde, rallié au Nouveau Centre, est, lui, le premier édile de Drancy, en Seine-Saint- Denis. Quel est son avis ? « On le disait déjà après 2005 : si on ne s’attaque pas à la racine du problème, on n’aboutira à rien. »

Nicolas Maury



Lu 1324 fois




Flashback :