Faits Divers - Société
11/12/2015 22:03

Le magnétisme fasciste au XXème siècle en France

Le succès des mouvements fascistes est lié, dans la première moitié du XXème siècle en France, à la crise économique qui secoue le monde. Traduisez : dans un climat économique satisfaisant, les courants nationalistes sécuritaires n'ont pas la cote.
En période de crise économique, au contraire, les partis fascistes se présentent comme la troisième voie, seule capable, d'une part, de répondre à l'insécurité ressentie par les populations et, d'autre part, de rétablir un modèle économique qui sortirait les foyers de la peine.



Or, se nourrir des inquiétudes qui surgissent dans les périodes difficiles leur permet de ne pas avoir de programme économique cohérent. Si on leur reconnaît une idéologie, celle-ci ne s'appuie que sur la peur et ne peut offrir aucun fondement philosophique ou moral. En France, de nos jours, le parti d'extrême droite se réduit d'ailleurs à une affaire de famille.
On soupçonne parfois les partis de gauche de laisser se développer ces mouvements fascistes. En réalité, quand la gauche est au pouvoir, ces partis, violemment anti-socialistes, connaissent un regain d'énergie.
Les partis d'extrême droite sont historiquement antirépublicains. En 1940, ils se sont d'ailleurs retrouvés dans le Gouvernement de Vichy et dans la Collaboration. Dans le contexte historique actuel, il est utile de retracer leurs actions subversives au XXème siècle.

L’Action française : fondée en 1898 par Henri Vaugeois et Maurice Pujo sur une position antidreyfusarde, l’Action française (AF) devient monarchiste sous l'influence de Charles Maurras et de sa doctrine du nationalisme intégral, dite également « maurassisme ». Ainsi, d’une rhétorique nationaliste, républicaine et antisémite, l’AF évolue vers une idéologie nationaliste, antisémite, contre-révolutionnaire, antirépublicaine et anti-individualiste, sur fond de positivisme et de transformisme. Dès lors, le mouvement revendique une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée.

La Cagoule : après l'échec de leur coup d’État dans la nuit du 15 au 16 novembre 1937, le complot est mis au jour. Le ministre de l'Intérieur Marx Dormoy fait démanteler l'organisation le 23 novembre. Des caches d’armes réparties sur tout le territoire sont découvertes. En 1938, plus de cent vingt membres de la Cagoule sont arrêtés, dont le général Edouard Duseigneur et le duc Joseph Pozzo di Borgo, respectivement président et vice-président de l’Union des comités d’action défensive (UCAD), qui aurait été la couverture politique de la Cagoule.

Henri Vario-Nouioua



Lu 4045 fois




Flashback :