Sport
12/02/2010 19:32

Les Bleus veulent stopper l'ogre vert

Après ses débuts victorieux, le XV de France espère élever suffisamment son niveau de jeu pour pouvoir enchaîner et stopper samedi au Stade de France, l'équipe d'Irlande en quête d'un deuxième Grand Chelem consécutif.



"Nous nous présentons en outsiders, car les Irlandais sont les champions en titre. C'est une très belle équipe qui a beaucoup bossé, a accumulé les performances. On ne va pas leur enlever ce qu'ils ont fait mais on veut les arr
La France défend dix ans d'invicibilité à Saint-Denis face à l'Irlande et l'ailier Keith Earls, âgé de 22 ans et cadet de la sélection de l'Eire, était encore au collège quand son idole Brian O'Driscoll a planté les trois essais de la dernière victoire du Quinze du Trèfle à Paris en 2000.

"Je sais que cela fait un bon moment que nous n'avons pas gagné à Paris, mais je pense que nous avons juste besoin de prendre un bon départ. Lors de nos deux derniers passages à Paris nous avions laissé la France se détacher à la marque et après nous avions dû batailler pour essayer de revenir", a déclaré Earls dans l'Irish Times.

Le champion d'Europe a ouvert la compétition en s'imposant face à l'Italie à Croke Park (29-11) sans sembler rééllement dominer son sujet. Son entraîneur, Declan Kidney n'a toutefois procédé qu'à deux retouches avec la titularisation de Earls à la place d'Andrew Trimble et le retour de Stephen Ferris.

Mais la formation irlandaise qui manifeste souvent plus d'efficacité que de brio n'avait pas vraiment besoin de se rassurer face aux Italiens et c'est en conquérante, soutenue par quelques 15.000 supporteurs, qu'elle se présente pour une revanche à Saint-Denis.

"Cette équipe arrive avec beaucoup de certitudes sur ses ses bases, sa conquête, sa défense, son jeu au pied, son occupation du terrain. Le pack est formé avec beaucoup d'avants du Munster et la plupart des arrières jouent avec le Leinster. Ils ont de la cohésion. Le jeu n'est pas flamboyant, ni excitant mais réaliste et fort dans les détails", a résumé le flanker Fulgence Ouedraogo.

En Ecosse, le XV de France aurait pu signer une victoire plus convaincante (18-9) mais a suffisamment assumé son statut de favori pour convaincre l'encadrement tricolore de n'effectuer que deux changements imposés par les blessures d'Aurélien Rougerie et Benjamin Fall, remplacés par Clerc et Alexis Palisson.

L'entraîneur tricolore, Marc Lièvremont, s'attend à quelque chose de tout a fait différent par rapport à l'Ecosse et surtout à beaucoup plus d'alternance dans le jeu irlandais.

"On espère du mieux et la victoire n'en sera que la conséquence. On attend plus de liant, une meilleure adaptation à la défense irlandaise pour éviter autant que possible les zones des rucks où les Irlandais sont très organisés et s'emploient parfaitement à tuer le ballon ou à le ralentir", a souligné Lièvremont.

"On a parfois l'impression que les avants jouent d'un côté et les trois-quarts de l'autre donc si on avait plus de liant on serait peut être plus imprévisibles, plus dangereux", a complété l'ouvreur François Trinh-Duc

C'est la première fois qu'une équipe irlandaise revient en France depuis l'élimination en Coupe du monde du onze de l'Eire suite à une faute de mains de Thierry Henry et, grande sera, pour le XV du Trèfle, la tentation de le faire payer au rugby français.

Mais pour le capitaine bleu Thierry Dusautoir le "fighting spirit" suffit déjà amplement à donner des ailes aux grands hommes verts. "Je pense qu'il n'ont pas besoin de la main de Thierry Henry pour être motivés et gagner ce match car ils ont l'ambition de faire le Grand Chelem à nouveau cette année", a expliqué Dusautoir.

Samedi toujours, le pays Galles battu à Twickenham la semaine dernière, devrait prendre ses premiers points en recevant l'Ecosse. De son côté dimanche, l'Angleterre se rend en Italie où elle espère surfer sur sa victoire face aux Gallois

Source: AP via Yahoo

V.N/ source web








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