France
06/03/2008 11:11

Les candidats UMP de Nantes et Rennes soutenus par Fillon


Fort de ses sondages, François Fillon est venu mercredi soutenir les candidats UMP à Nantes et à Rennes, en pleine terre de mission pour la droite.



Le Premier ministre a tapé dur sur la gauche, l'accusant même d'entretenir "un climat de quasi-guerre civile" à quatre jours du premier tour des élections municipales.

L'Ouest, qui fut longtemps un fief démocrate-chrétien, est désormais un espace à reconquérir pour le centre-droit et la droite, l'exemple même des endroits où le Premier ministre s'est rendu dans cette campagne du 1er tour.

A Rennes, tenue par le PS depuis 1977, il a défendu "l'alternance".

"Le changement et le mouvement", "l'ouverture et la diversité", c'est vous, a-t-il lancé au candidat Karim Boudjema, un professeur de médecine de 50 ans. Dans cette ville "bobo", et dont un habitant sur quatre est un étudiant, François Fillon a aussi affirmé que "ce sont les candidats de la majorité présidentielle qui portent le pacte pour l'environnement", et pas la gauche "qui a fait quelques pistes cyclables". "Aucune ville de France n'est condamnée à être toujours de gauche ou toujours de droite", a-t-il ensuite insisté devant les journalistes.

Le Premier ministre s'est ensuite envolé pour Nantes, la ville où, six ans durant, il s'est rendu plusieurs fois par semaine en tant que président du Conseil régional des Pays-de-la-Loire de 1998 à 2002, puis comme 1er vice-président de 2002 à 2004. "Je viens à Nantes parce que j'y suis chez moi", a-t-il lancé, ravi, devant quelque 800 personnes venues à la Cité des Congrès l'écouter défendre l'enseignante Sophie Jozan, la candidate UMP.

"Il n'y aucune fatalité qui pèse sur Nantes et les villes du Grand Ouest, qui devraient rester à gauche pour l'éternité", a-t-il là encore exhorté: "L'éternité, en politique, cela n'existe pas !" Mais contraindre le maire sortant Jean-Marc Ayrault à un second tour serait déjà une victoire pour l'UMP, avait reconnu peu avant à la tribune Jean-Luc Harousseau, battu contre toute attente en 2004 pour la présidence de la région.

Selon un sondage Ipsos-20 Minutes du 27 février, M. Ayrault, le chef de file des députés PS à l'Assemblée, l'emporterait dès le 1er tour dimanche, avec 54% des voix contre 30% à Mme Jozan.

Dans l'Ouest, François Fillon a aussi, comme il le fait inlassablement depuis deux semaines, tenté de recadrer le message gouvernemental de la rupture, qui, à en croire les sondages, s'est brouillé dans l'esprit des Français au fil d'initiatives présidentielles qu'ils jugent désordonnées.

A Rennes, il a profité d'une table ronde sur l'insertion professionnelle des jeunes pour décliner à nouveau ses objectifs à cinq ans: "Etre parmi les trois premiers de la croissance en Europe et ramener le chômage à moins de 5%".

Pour cela, il suffirait de "travailler plus, investir plus et dépenser moins", a-t-il répété devant un public tout acquis de quelque 200 patrons de PME et militants. Jeudi, il est encore attendu à Montreuil (Seine-Saint-Denis), où un autre combat très mal engagé attend la droite.

Dès lundi 10 mars, confient ses proches, celui qui se présente de plus en plus régulièrement comme "le chef de la majorité" va pourtant changer de stratégie, pour se multiplier dans des villes où le résultat final s'annonce indécis.

yahoo.com

Y. K



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