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09/03/2013 23:30

Les femmes du 8 mars 2013

En cette journée internationale de la femme, je voudrais, au risque de m’éloigner des sentiers ordinaires, ceux qui donnent lieu notamment à des émissions TV 100% féminines, célébrer le corps et les sens.



Un zapping m’indique qu’on se borne à évoquer les disparités de revenus et de carrière entre les deux sexes à compétence égale. De manière générale, on aborde les discriminations que subissent encore les femmes en France. C’est plutôt feutré.
Bref, on se veut encore et toujours les égales des hommes. Ou on nous laisse entendre qu’il serait bon de le vouloir. Mais nous enfantons et eux pas. Ils sont éduqués dans la culture de leur force physique et nous pas. Pour ne citer que cela. Eux et nous. Lui et moi… Je suis toujours émerveillée par la sérénité qui me gagne lorsque nos corps se rapprochent. Comme si cette étonnante douceur était l’expression de la solidarité inconditionnelle qui nous lie. Comme si rien d’autre que nos doigts qui se mêlent ne pouvait me dire, encore et toujours, que je n’ai pas à craindre la solitude.
Compagnons d’un jour ou d’une vie. Nos corps les appellent, ont besoin de nous confirmer ce que notre raison nous dit. Veillons cependant à ce qu’ils ne nous confirment pas ce que la raison ne nous dit pas. C’est ainsi que des femmes se laissent battre comme plâtre, appelant à l’union de tout corps, ne trouvant en retour que des coups, les sens meurtris pour longtemps.
La journée internationale du droit de la femme est faite pour elles qui souffrent sans pouvoir renoncer. Leur quête est légitime, elles ne sont pas dans l’errance: elles se trompent de détresse. Et ceux qui les maltraitent ne méritent que d’être chassés. Ou quittés. Car un jour prochain, quatre mains nouées diront à l’unisson que cette fois, oui, elles n’ont rien à redouter et confirmeront avec justesse ce que la raison a dit, pour une vie, pour un jour.

S. D.



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