Art et Culture
09/09/2008 20:33

Les gestes de premiers secours mis en scène

PARIS - Sur la scène d'un théâtre parisien, un drame se noue: un père de famille est victime d'un arrêt cardiaque. Sera-t-il sauvé? Le message de la saynète jouée tient en trois mots: appeler, masser, défibriller.



Lorsqu'une personne s'effondre inconsciente, il faut appeler le 15 (le Samu), pratiquer immédiatement un massage cardiaque (un geste simple à apprendre) et "défibriller" le coeur si un défibrillateur automatisé (appareil qui envoie un choc électrique) est à proximité, martèlent d'une même voix la Croix-Rouge française, la Fédération française de cardiologie et le Samu.

50.000 personnes décèdent chaque année en France d'un arrêt cardiaque faute d'une intervention immédiate, soit dans les 5 minutes.

Sur la scène du Théâtre de la Gaîté Montparnasse, deux versions du même drame ont été jouées mardi devant la presse: dans la première, les proches de la victime se contentent d'appeler les secours qui arriveront trop tard.

Dans la seconde, ils appellent le 15, entreprennent un massage cardiaque et utilisent un défibrillateur. Les médecins du Samu prennent ensuite le relais, deuxième maillon de la "chaîne de survie" avant la prise en charge par les cardiologues à l'hôpital.

Aujourd'hui en France, malgré l'efficacité des deux derniers maillons de la chaîne, le taux de survie après un arrêt cardiaque n'est que de 3%, dix fois moins qu'aux Etats-Unis. Chaque minute perdue "coûte" 10% de chance de survie. Et l'on estime à environ 15 minutes le temps nécessaire à l'arrivée du Samu.

L'enjeu de la mobilisation commune des secouristes, urgentistes et cardiologues est "d'éveiller les consciences au fait que nous sommes capables, au prix d'un peu de temps, de sauver la vie de ceux qui nous sont proches", explique Jean-François Mattei, président de la Croix-Rouge française.

L'objectif est double, précise Jacques Beaune, président de la Fédération de cardiologie: "inciter et aider les Français" à se former aux gestes de premiers secours, et "inciter les collectivités à s'équiper en défibrillateurs".

Quelque 3.300 de ces appareils autonomes (l'utilisateur suit ses instructions) sont aujourd'hui installés en France. Mais "ce ne sont pas des machines à miracles", met en garde le Pr Beaune: "ils doivent être associés à l'apprentissage global des gestes qui sauvent".

Le Pr Mattei n'exclut pas qu'ils puissent devenir un jour dans les immeubles collectifs aussi incontournables que les extincteurs.

La Journée mondiale des premiers secours aura lieu cette année samedi 13 septembre et la Semaine du Cœur du 22 au 28 septembre.

Source: Yahoo News

Awa Diakhate








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