France
23/08/2016 20:07

Les politiques chouchous des bistrots

J'aime bien aller quelquefois au bistrot boire un café allongé et sournoisement écouter ce qui se dit. Croyez-moi ou pas: François Hollande, du fait qu'il est si bas dans les sondages, suscite encore des commentaires enflammés. Par exemple, il y a un type qui prétend être âgé de 75 ans et à ce jour n'avoir jamais été sondé. Le patron du bistrot acquiesce du chef en un "moi non plus".



Il y a maintenant un moment que la discussion dure et le consensus est constant: personne n'a été sondé! Pour mettre mon grain de sel, je lance perfidement que j'ai été sondé hier. Silence complet et le "75 ans" se lève pour s'exclamer: "et mon c.. c'est du poulet?" Oui, les références cinématographiques datent un peu. J'en déduis que, de notoriété publique, personne n'est sensé être sondé. J'y vais donc de ma tournée et on trinque. Vous savez à quoi? A la démocratie, bien sûr.
Et vous savez quoi? Ils s'en fichent, au bistrot, de qui va être élu en 2017 et ce n'est pas le gros titre du journal qui traîne sur la table et qui affirme " Présidentielle 2017: le retour de Sarkozy" qui va changer quelque chose.
Ce qu'ils veulent, au bistrot, c'est vivre le plus tranquillement possible, avec ou sans sondages. Et tant qu'à faire, ils préféreraient ne pas avoir à prendre parti pour l'insécurité, l'immigration ou l'islam, ne pas avoir à plonger dans la discorde et la haine, ne pas succomber à la peur instillée si savamment dans la société.
Avec tout ça, on se demande pourquoi les instituts de sondage ne demandent jamais si on préfère les conflits ou la tranquillité. Les mieux positionnés pour la présidentielle seraient surpris.

Henri Vario-Nouioua



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