Afrique et Moyen-Orient
25/09/2008 17:05

Les ravisseurs auraient transféré leurs 19 otages en Libye

Khartoum -Le groupe armé qui a enlevé la semaine dernière dans le désert égyptien 11 touristes étrangers et leurs huit accompagnateurs a transféré ses otages jeudi en Libye, a annoncé le Soudan.



"Le groupe s'est dirigé vers la frontière libyenne puis a franchi la frontière et il se trouve maintenant à entre 13 et 15 km à l'intérieur du territoire libyen", a déclaré Ali Youssef Ahmed, chef du protocole au ministère soudanais des Affaires étrangères.

Les touristes - cinq Allemands, cinq Italiens, un Roumain - et leurs guides étaient jusqu'à présent retenus au Soudan, à proximité du djébel d'Oweïnat qui culmine à 1.900 mètres aux confins du Soudan, de l'Egypte et de la Libye.

Le responsable soudanais a laissé entendre que les ravisseurs pourraient appartenir à un groupe rebelle du Darfour, province de l'ouest du Soudan en proie à la guerre civile. "Il existe des indications selon lesquelles cela pourrait être l'une des factions rebelles du Darfour", a-t-il déclaré.

Auparavant, on avait appris de source gouvernementale égyptienne que Le Caire avait entrepris des négociations directes avec le groupe armé et était confiant dans l'issue des pourparlers.

"Des négociations sont en cours avec les kidnappeurs. L'équipe de négociateurs égyptiens œuvre à la libération des otages en coordination avec ses homologues soudanaise et allemande", a-t-on précisé de même source.

Cette source a dit ne pas être informée du contenu de ces discussions, qui ont débuté mercredi, mais a ajouté que les membres de l'équipe égyptienne pensaient pouvoir "parvenir bientôt à une issue heureuse".

Le Soudan s'est dit certain mercredi que les otages, enlevés dans le désert occidental d'Egypte, étaient vivants et en bonne santé. Ils se trouvaient avant leur transfert dans une zone montagneuse recélant des grottes préhistoriques riches en peintures rupestres, et encerclée par les forces soudanaises et égyptiennes qui observaient la situation sans intervenir.

L'affiliation des preneurs d'otages, qui réclameraient selon la presse égyptienne une rançon de six millions d'euros, reste obscure.

Selon les observateurs, les ravisseurs ne seraient mus par aucun mobile idéologique ou politique, contrairement aux groupes islamistes qui frappent des cibles touristiques depuis une quinzaine d'années en Egypte, notamment dans la vallée du Nil et dans le Sinaï.

Mais l'incident est embarrassant pour le gouvernement du président Hosni Moubarak qui a présenté le retour à la sécurité du tourisme dans son pays comme l'un des succès majeurs de son régime.


Source: Yahoo News

Awa Diakhate








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