Maintenant, négociez vraiment!

Devant l’ampleur du mouvement et suite à la proposition de la CGT d’ouvrir des négociations tripartites (États, entreprises concernées et organisations syndicales) et régime par régime, le gouvernement a été contraint d’ajuster sa posture. Hier, à l’heure où ses lignes étaient écrites, le contenu de « la lettre de méthode » que le président de la République a demandée au ministre du travail, Xavier Bertrand, de faire parvenir aux organisations syndicales n’était pas encore connu, les plongeant dans l’expectative quant à la nouvelle posture du gouvernement. De sources syndicales, des nuances d’appréciation sur l’attitude à adopter sont apparues entre l’Élysée et Matignon. Toutefois, lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le premier ministre, François Fillon, a réaffirmé que le cadre général de sa réforme, en particulier l’allongement de la durée de cotisation, la décote, et l’indexation des pensions sur les prix, demeure « non négociable ».

Négocier vraiment
La reconduction de la grève aujourd’hui par les assemblées générales n’est pas une surprise. L’horizon hier a semblé s’éclaircir un brin, mais rien à cette heure n’est acquis et ce n’est pas par plaisir ou par on ne sait quel travers génétique que les salariés concernés font une grève dont on ne saurait oublier qu’elle leur coûte. Ils sont sans aucun doute, ne serait-ce que pour cette raison, les premiers à vouloir qu’elle soit courte.