Afrique et Moyen-Orient
26/05/2009 18:27

Menace de "catastrophe humanitaire" au Pakistan

L'offensive lancée par l'armée contre les taliban il y a un mois dans le nord-ouest du Pakistan se poursuit ce mardi, laissant craindre une "catastrophe humanitaire" avec 2,4 millions de déplacés et des milliers de civils pris au piège des combats.



L'opération militaire, qui vise à chasser ces combattants islamistes liés à Al-Qaeda de la vallée de la rivière Swat et ses environs, à une centaine de kilomètres au nord-ouest d'Islamabad, s'est intensifiée depuis samedi: l'armée a lancé l'assaut contre le chef-lieu du district de Swat, Mingora, vidée d'une grande partie de ses 300 000 habitants mais toujours partiellement aux mains des taliban.

"Environ 70% de Mingora est sous le contrôle de l'armée", a assuré un officier supérieur qui a requis l'anonymat. Mais aucune des informations livrées quotidiennement par les militaires n'est vérifiable, les zones de combats étant hermétiquement scellées par l'armée.

Le chef des taliban de Swat a ordonné à ses hommes de cesser de résister à Mingora et de s'en retirer pour mieux concentrer leurs combats dans les montagnes, avait assuré lundi soir leur porte-parole Muslim Khan. Il est toutefois très peu probable que l'armée, qui a promis de les "éliminer", les laisse s'échapper.

Des milliers de civils qui n'ont pas pu fuir les combats font face à une "catastrophe humanitaire", a estimé mardi l'organisation internationale Human Rights Watch (HRW), qui appelle l'armée à les laisser partir.

Il y a une semaine, cette organisation de défense des droits de l'Homme basée à New York avait déjà accusé à la fois les talibans et l'armée de tuer "de nombreux civils", en s'en servant comme boucliers humains pour les premiers, en bombardant sans discernement pour la seconde.

Depuis le début de la vaste offensive de l'armée le 26 avril dans la vallée de la Swat et ses environs, près de 2,4 millions de personnes ont fui, se réfugiant soit dans des camps en lisière des zones de combats, soit en se ... Lire la suite sur LEXPRESS.fr


Source: L'Express via Yahoo News

Awa Diakhate








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