France
19/06/2008 10:43

Nantes: le suspect interpellé dans l'affaire de la femme découpée, fait des aveux partiels


L'homme a reconnu avoir découpé la victime et s'être débarrassé de son corps la semaine dernière, mais n'a en revanche pas faits d'aveux sur son implication dans un meurtre éventuel, selon plusieurs sources proches du dossier.



Le suspect interpellé mardi soir dans l'affaire de la femme découpée en morceaux à Nantes a livré mercredi de premiers aveux partiels aux enquêteurs lors de sa garde à vue qui a été prolongée de 24 heures.

"Il n'y a pas eu jusqu'à présent d'aveux circonstanciés", a précisé à l'AFP l'une de ces sources. "L'homme reconnaît un certain nombre de faits, on avance", a-t-il ajouté. Le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin, n'a pour sa part pas souhaité commenter les déclarations du suspect car celles-ci sont "encore susceptibles d'évoluer". "Nous avons quelqu'un qui fournit des explications, qui est confronté à des questions et y répond", s'est-il borné à dire mercredi soir lors d'une conférence de presse.

Plusieurs faits concordants relient ce suspect à la femme dont le tronc et les bras ont été découverts le 10 juin par un promeneur dans une valise flottant sur la Sèvre Nantaise à Vertou, au sud de Nantes. Une seconde valise renfermant la tête et les jambes de la victime a été trouvée trois jours plus tard, flottant sur une autre rivière, l'Erdre, au nord-est de Nantes, à une dizaine de kilomètres du premier site.

L'homme, inscrit au fichier des empreintes génétiques (FNAEG), a été confondu par des traces ADN retrouvées sur la poignée de la première valise, selon le procureur. Il a par ailleurs "été filmé dans un supermarché de la région nantaise en train d'acheter une valise noire d'un modèle identique" à celle de Vertou, a ajouté M. Ronsin.

Ce dernier élément a aidé les enquêteurs à diffuser vendredi après-midi un portrait-robot particulièrement précis du suspect, concordant avec des témoignages de promeneurs qui l'ont aperçu sur les lieux de la découverte de la première valise macabre. Le suspect fréquentait la victime, une institutrice en retraite avec laquelle il avait "des liens sentimentaux" et chez qui il habitait depuis "quelques semaines ou quelques mois", a également révélé le procureur.

Il a également indiqué que des "traces de sang" avaient été découvertes mercredi matin par les enquêteurs dans l'appartement de la victime, qui avait "été nettoyé". "Nous avons des éléments permettant de penser que la mutilation du corps, sinon le décès, a eu lieu dans cet appartement", a-t-il ajouté.

Détaillant la traque menée pendant une semaine par près de 70 gendarmes et enquêteurs pour éclaircir le mystère des deux valises macabres, le procureur a expliqué que le suspect avait "été formellement remarqué et identifié" sur les lieux de la découverte de la seconde valise par un capitaine de police qui le connaissait pour une affaire de cambriolage et vol avec effraction, et qui l'a ensuite reconnu sur le portrait-robot diffusé le jour-même.

Les enquêteurs ont alors concentré leurs recherches autour des habitudes et fréquentations du suspect, un homme "en situation de précarité", ce qui leur a permis de remonter jusqu'au domicile de la victime.

Cette dernière a pour part pu être identifiée formellement, après la découverte de la seconde valise, grâce aux soins dentaires dont elle avait bénéficié et à la diffusion lundi de sa photo, a expliqué le procureur.

Personne n'avait signalé la disparition de l'ex-institutrice dans l'immeuble de neuf étages où elle résidait. Selon ses voisins, elle vivait en solitaire depuis l'internement en 2007 de sa fille d'une vingtaine d'années, perturbée psychologiquement.

Source: news.yahoo.com

Y.K/SourcesWeb



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