Afrique et Moyen-Orient
07/08/2008 13:35

Nouvelles élections annoncées en Mauritanie

NOUAKCHOTT, Mauritanie - Moins d'une journée après le renversement du premier président élu depuis deux décennies en Mauritanie, les officiers mutins auteurs de ce putsch ont annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi qu'ils avaient l'intention d'organiser de nouvelles élections dans le pays "le plus vite possible". Elles devront être libres et transparentes.



Toutefois, ils n'ont pas donné de date précise pour ce nouveau scrutin dans leur déclaration lue dans la nuit à la télévision nationale mauritanienne 14 heures seulement après le putsch. Ils ont précisé que le pays serait gouverné par un conseil de commandement militaire pendant la période intermédiaire avant les élections.

Les soldats ont pris le président en otage dans la matinée de mercredi et annoncé leur coup d'état.

Le coup d'Etat sans effusion de sang de mercredi traduit des rivalités internes sur la façon de gouverner ce pays désert et particulièrement pauvre, nouveau venu parmi les producteurs de pétrole africains.

Les difficultés ont commencé quand le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi a voulu chasser ses quatre principaux généraux. Selon le président, les militaires évincés soutenaient des juristes dénonçant la corruption du nouvel élu. Ils étaient aussi en désaccord sur ses relations avec les islamistes, auparavant réprimés par le pouvoir mauritanien.

Les soldats rebelles ont pris la télévision et la radio et annoncé la formation d'un nouveau conseil d'Etat dirigé par le commandant de la garde présidentielle, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, un des quatre généraux chassés.

Les soldats de la garde présidentielle ont pris le président en otage dans la matinée de mercredi et le retienne dans le palais présidentiel, une résidence luxueuse sur les collines de sable de la capitale Nouakchott. Le porte parole de la présidence, Abdoulaye Mamadou Ba, a précisé qu'ils détenaient également le Premier ministre Yahya Ould Ahmed Wakef.

"Il a mis les généraux à la porte et il en a constitutionnellement le droit. C'est un coup d'Etat contre la démocratie" a estimé le porte-parole dans une interview.


Source: Yahoo News

Awa Diakhate








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