Afrique et Moyen-Orient
28/12/2008 13:59

Obama dans la crise de Gaza

Les bombardements israéliens font tous les regards se tourner vers le président américain élu Barak Obama. Un constat simpliste interdit aux Nations Unies et aux Etats d'adopter une attitude radicale dans leur discours:
- le nombre de morts dans les deux camps est inégal: un mort israélien contre deux cent soixante-dix palestiniens,
- le Hamas, islamiste, est considéré comme un mouvement terroriste.



Dans ces circonstances, on attend d'Obama deux choses:
- un discours nouveau, à propos du conflit israélo-palestinien, qui redonnerait l'espoir d'une paix définitive.
- une indication de tendance de la politique étrangère américaine pour les quatre ans à venir.

Or Obama n'a pas fait de déclaration de politique étrangère, objectant qu'il y avait un président des Etats-Unis en exercice:
«President-elect Barack Obama has voiced sympathy for Israel's predicament. During his visit to Israel last summer, he held a news conference in Sderot, the southern town that has borne the brunt of the Gaza rocket attacks, saying he does not "think any country would find it acceptable to have missiles raining down on the heads of their citizens." "If somebody was sending rockets into my house where my two daughters sleep at night, I'm going to do everything in my power to stop that," Obama said at the time. "And I would expect Israelis to do the same thing."

Yesterday, Obama's transition team was more cautious, adhering to its policy of not commenting on foreign developments because there should be "one president at a time." Brooke Anderson, Obama's national security spokeswoman, said only that Obama "is closely monitoring global events, including the situation in Gaza. "»
www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/12/27/AR2008122700962.html
Texte traduit:
«Le président élu Barack Obama a exprimé sa sympathie en faveur d'Israël, dans cette situation difficile. Au cours de sa visite en Israël l'été dernier, il avait tenu une conférence de presse à Sderot, la ville méridionale de la bande de Gaza  qui avait subi les tirs de roquette, disant qu'il "pensait qu'il serait acceptable pour tout pays d'avoir des missiles qui pleuvent sur la tête de ses citoyens. " "Si quelqu'un envoyait des roquettes sur ma maison où mes deux filles dorment la nuit, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour mettre fin à cette situation," avait dit Obama à l'époque. "Et je m'attendrais à ce que les Israéliens fassent la même chose."

Hier, l'équipe de transition d'Obama a été plus prudente, adhérant à sa politique de ne pas commenter l'évolution de la situation à l'étranger pour ne pas être "un président de plus." Brooke Anderson, le porte-parole de la sécurité nationale d'Obama, a seulement dit qu'Obama "suivait de près les événements mondiaux, y compris la situation dans la bande de Gaza."»

Pourtant, le site Guysen.com écrit, comme si la déclaration d'Obama était concomitante:
«Les Etats-Unis, plus mesurés, ont demandé au Hamas de cesser toute attaque et à Israël d'éviter de faire des victimes civiles lors de leurs tirs.
Barack Obama, en vacances, a été tenu informé par la Secrétaire d’Etat Condoleeza Rice.

"Si quelqu'un tirait des roquettes en direction de la maison où dorment mes filles, je ferais tout ce que je peux pour l'en empêcher et je suppose qu'Israël fera de même" a déclaré le président élu des Etats-Unis.»
www.guysen.com/articles.php?sid=8766

On peut dès lors supposer que les Israéliens attendent du nouveau gouvernement américain un soutien privilégié. L'attitude des Etats-Unis ne dépendra pas de la situation en Palestine ou en Israël. Elle dépendra de l'équilibre des forces dans tout le Moyen-Orient. Comment l'infléchir?

S. D.








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